Bpifrance Le Lab - Etude - La notion progrès : avis croisés des chefs d'entreprises et des Français Bpifrance Le Lab - Etude - La notion progrès : avis croisés des chefs d'entreprises et des Français

Ce qu'il faut retenir

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Le progrès est désiré et attendu, surtout dans ses dimensions scientifique et technologique

91% des Français et 97% des dirigeants déclarent que le terme « progrès » évoque un sentiment « plutôt positif », de même ils adhèrent en très large majorité aux enjeux souvent associés au progrès tels que « technologie », « science » ou encore « innovation ». 

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Une tension entre progrès technologique et progrès social

63 % des Français et 73 % des dirigeants estiment que le progrès technologique est en croissance. 54% des Français et 63% des dirigeants ont la même perception pour le progrès scientifique. A l’inverse, plus de 80 % des Français et des dirigeants estiment que les progrès économique et démocratique sont en stagnation ou en recul. 87 % des Français et 74% des dirigeants ont cette même perception pour le progrès social, en stagnation, voire en panne.
Les progrès scientifique et technologique (ou encore innovation) n’impliqueraient donc pas automatiquement un progrès sociétal.

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Le progrès n’est pas perçu comme accessible à tous

7 français sur 10 estiment que le progrès économique est réservé à une minorité, 6/10 portent un jugement similaire sur le progrès social et scientifique.  Les dirigeants, plus optimistes, considèrent que le progrès est plutôt accessible même si le progrès scientifique, qu’il souligne comme en forte progression, s’avère être celui qu’ils considèrent le moins accessible à tous. 
Cette représentation d’un progrès socio-économique en panne pèse sur la vision globale du progrès : 47% des Français et 37% des dirigeants ont ainsi le sentiment de vivre dans un pays « en régression », alors que respectivement 29% et 37 % ont le sentiment de vivre dans un pays « plutôt en progrès » et 24% et 26% « ni en progrès, ni en régression ». 

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La technologie : une solution aux enjeux de notre société pour concilier transition écologique et croissance économique ?

« Nous pensons notamment que la technologie va nous surprendre en changeant radicalement notre mode d’être au monde. Et qu’il ne tiendra qu’à nous de canaliser cette énergie vers la construction d’un monde meilleur, moins violent, plus équitable, ouvert, cultivé, tolérant, aimant la nuance. », d’après Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance. En effet,  64% des citoyens et 84% des dirigeants, encore plus technophiles, pensent que la technologie peut produire un monde meilleur. Elle est perçue comme levier de réponse aux enjeux de notre société, notamment en matière de transition écologique. 

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L’entreprise, leader de ce progrès ?

Seul 1% des dirigeants considèrent que l’entreprise n’a pas vraiment de rôle à jouer dans le progrès. Ils sont ainsi 58% à estimer que l’entreprise joue un rôle de contributeur direct et doit être au cœur du progrès et 41% qu’elle doit jouer un rôle de facilitateur. Les organismes de recherche et l’université (pour 81% des citoyens et 87% des dirigeants), les PME et TPE (pour 75% des citoyens et 94% des dirigeants), les start-ups et les grandes entreprises apparaissent comme des acteurs et porteurs de progrès crédibles, loin devant l’Union européenne, l’Etat ou encore les syndicats. 
 

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Méthodologie de cette étude

L’enquête auprès des dirigeants d’entreprise a été menée auprès d’un échantillon de 488 dirigeants (excluant les dirigeants d’entreprise de moins de 10 salariés).  Tandis que celle auprès des Français a été menée par l’Institut Bona fide auprès d’un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode de quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région, selon les données de l’Insee. L’enquête a été réalisée par questionnaire autoadministré en ligne du 2 au 5 septembre 2024.  8 entretiens ont par ailleurs été menés auprès de dirigeants d’entreprise, d’universitaires et d’acteurs de la société civile.