Bpifrance Le Lab et Rexecode présentent leur baromètre pour le quatrième trimestre, avec un focus d'actualité sur les PME et TPE et les suites de la crise sanitaire. Bpifrance Le Lab et Rexecode présentent leur baromètre pour le quatrième trimestre, avec un focus d'actualité sur les PME et TPE et les suites de la crise sanitaire.

Ce qu'il faut retenir

1

Une nouvelle dégradation de la trésorerie des PME / TPE

Après un rebond, la situation de la trésorerie des PME / TPE se dégrade à nouveau. Cette baisse est cependant bien moins marquée qu’au printemps. Les responsables de PME / TPE jugent surtout leurs perspectives de trésorerie assez défavorablement. La part des chefs d’entreprise interrogés qui prévoient une amélioration de leur trésorerie est ainsi extrêmement faible (6 %).

2

Les intentions d’investissement ont replongé

Les intentions d’investissement des PME / TPE ont replongé au 4ème trimestre (alors qu’elles avaient rebondi au trimestre précédent). Ce ne sont plus que 41 % des dirigeants de PME qui comptent investir cette année contre 53 % un an plus tôt. Ce sont encore 48 % (en hausse de 3 points) des chefs d’entreprise qui déclarent réduire leurs investissements en 2020 par rapport à l’an dernier La perspective d’une « deuxième vague » de la crise du Covid-19 devrait en effet peser sur l’investissement. Les besoins de renouvellement et/ou de modernisation des équipements constituent le principal motif de dépenses. La part des investissements consacrés à l’extension des capacités rebondit cependant.

3

Les conditions d'accès au crédit restent aisées

En particulier en ce qui concerne le financement de l’exploitation courante pour lequel seuls 13 % des dirigeants de PME / TPE déclarent rencontrer des difficultés d’accès. Il s’agit de la proportion la plus faible depuis le lancement de notre enquête. 17 % des entreprises ont pour leur part rencontré des difficultés pour financer leurs investissements

4

Les difficultés de recrutement toujours au second plan

Les contraintes de demande continuent de reléguer au second plan les difficultés de recrutement en tant que principal frein à la croissance des PME / TPE. 60 % des dirigeants citent les perspectives de demande dégradées comme un frein. Après les difficultés de recrutement, le manque actuel de débouchés est le 3ème frein le plus souvent cité. Le poids de la concurrence est stable sur ce trimestre par rapport au précédent. Le niveau des fonds propres est perçu comme un frein à l’activité pour 18 % des chefs d’entreprise.

5

Une crise qui amputera le chiffre d'affaires des entreprises

Une très large majorité de dirigeants (79 %) estime que la crise amputera leur chiffre d’affaires annuel en 2020. C’est 4 points de moins qu’au 3ème trimestre. Cependant, la part de ceux qui envisagent désormais un retour rapide de leur activité à la normale est en baisse par rapport au trimestre précédent. Malgré tout, 50 % estiment désormais disposer de la trésorerie nécessaire pour surmonter la crise. 5 % jugent leurs difficultés de trésorerie insurmontables et 4 % anticipent une liquidation.  Les chefs d’entreprise interrogés envisagent de privilégier une stratégie financière à court et moyen-terme de réduction de leur endettement (selon 47 % d’entre eux) et de renforcement du niveau de liquidité de leur entreprise (45 %).