L’Afrique et plus encore l’Afrique Sub-saharienne, n’est que rarement mentionnée par Donald Trump, à l’exception de quelques pays parmi lesquels figure l’Afrique du Sud. Le continent n’était pas ciblé spécifiquement par les premières mesures de politique commerciale envisagées ou déjà prises par la nouvelle administration américaine, mais pourrait être affecté par les droits de douane réciproques annoncés début avril ou possible remise en cause de l’African Growth and Opportunity Act. Cette loi facilite l’accès au marché américain. La suspension des aides financières, en particulier l’interruption de l’activité d’USAID, aura par ailleurs des conséquences directes pour la zone. Enfin, certaines économies pourraient subir les conséquences indirectes des décisions de politique économique du Président américain pour son deuxième mandat (Trump 2.0), via notamment l’évolution de la demande étrangère, des taux d’intérêt ou des prix des matières premières. Si l’Angola ou le Nigéria souffriraient d’un tassement des cours du pétrole, les producteurs d’or (Ghana, Afrique du Sud ou Tanzanie) pourraient tirer profit des cours élevés de l’once, soutenus par le climat d’incertitude économique.
Même s’il est attendu limité, l’impact des mesures de Trump 2.0 sur l’Afrique subsaharienne, direct ou indirect, fait peser un risque sur l’activité des filiales des entreprises françaises implantées dans la région. Celles se situant en Afrique du Sud (environ 460) pourraient être particulièrement exposées.
Les conséquences directes des mesures de politique commerciale sont globalement limitées mais concentrées sur certains pays et secteurs
Les pays d’Afrique sub-saharienne (ASS) ne sont pas au cœur de la cible des mesures de restriction aux importations de D. Trump.
Les premières annonces de politique commerciale du Président Trump depuis son investiture le 20 janvier 2025 visent prioritairement les pays avec lesquels les Etats-Unis enregistrent des déficits commerciaux élevés (Chine, Mexique, Canada et Union européenne - UE en particulier). En 2024, le déficit commercial en biens des Etats-Unis vis-à-vis de l’Afrique Sub-saharienne s’établit à environ −12 Md$1, soit à peine 1 % du déficit vis-à-vis du monde. Parmi les pays d’ASS, c’est avec l’Afrique du Sud que le déséquilibre commercial américain est le plus marqué. Il est de l’ordre de −9 Md$, soit les trois quarts du déficit total de la zone. Il est toutefois bien inférieur à celui vis-à-vis de la Chine (- 319 Md$), du Mexique (−176 Md$) ou encore du Canada (−74 Md$).
Les conséquences directes de mesures tarifaires resteraient en moyenne limitées pour l’ASS, en raison du poids relativement faible du marché américain dans ses exportations (4,6 % en moyenne sur la période 2018-23). Ce poids est cependant inégalement réparti, entre les pays mais aussi les secteurs. Le Lesotho, qui exporte près du quart de ses biens (textiles surtout) vers les Etats-Unis, et le Liberia, plus de 20 % (caoutchouc essentiellement), sont par exemple bien plus exposés que la moyenne. Madagascar, l’Ethiopie et Maurice exportent également une part significative de leurs produits vers les Etats-Unis. Mais pour la très grande majorité des pays, les Etats-Unis pèsent moins de 5 % des exportations totales (cf. graphique 1).
Graphique n°1 - Poids de Etats-Unis dans les exportations totales du pays (%, moyenne 2018-2023)
L’imposition d’une taxe de 25 % sur l’acier et l’aluminium, effective depuis le 12 mars, risque toutefois d’accentuer les difficultés du secteur sidérurgique en Afrique du Sud, bien que les Etats-Unis ne soient destinataires que d’environ 6 % (moyenne 2018-2023) des exportations de ces produits. Début janvier 2025 (avant l’investiture de D. Trump), ArcelorMittal avait en effet annoncé la fermeture de deux sites sud-africains, face à la dégradation des conditions du marché local et international. Le Mozambique, producteur d’aluminium, semble moins vulnérable dans la mesure où sa production est destinée essentiellement aux marchés asiatiques, européens et africains, même si la concurrence peut s’y retrouver exacerbée du fait de la relative fermeture du marché américain.
Les pays africains n’échapperont pas aux droits de douane « réciproques »
Les conséquences pour l’Afrique Sub-saharienne de la politique commerciale américaine, encore modérées au premier trimestre, devraient augmenter pour certaines économies avec les droits de douane « réciproques » annoncés début avril par les Etats-Unis. Plus de 40 pays de la zone se sont vu imposer des mesures tarifaires, de 10 % pour la majorité d’entre eux mais jusqu’à 50 % pour le Lesotho. Parmi les pays les plus taxés figurent notamment Madagascar (47 %), Maurice (40 %), l’Angola (32 %), l’Afrique du Sud (30 %) ou la Côte d’Ivoire (21 %). Dans ces pays, les secteurs agricole (Côte d’Ivoire, Madagascar), du textile (Lesotho, Maurice) et de l’automobile (Afrique du Sud), les plus exposés au marché américain, devraient être les plus pénalisés. L’Angola serait plus préservée, exportant du pétrole, exclu du champ de ces mesures.
La remise en cause de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) serait plus préjudiciable, en particulier pour l’Afrique du Sud
L'AGOA, adopté en 2000, vise à soutenir la croissance et le développement des pays africains en exemptant certains produits de toute restriction (tarifs douaniers, quotas) pour l’accès au marché américain. En 2024, 32 pays étaient éligibles, sur la base de critères relatifs notamment aux droits de l'homme, ou à la lutte contre la corruption. Le renouvellement de l’AGOA, qui expirera en septembre 2025 et doit être acté par le Congrès à majorité républicaine, est incertain. L’Afrique du Sud et le Nigéria sont les deux principaux bénéficiaires de l’Accord (plus de 60 % de la valeur des exportations en moyenne entre 2015 et 2024). La vulnérabilité du Nigéria, qui exporte quasi exclusivement des hydrocarbures dans ce cadre, s’est nettement réduite avec la diversification de ses marchés d’exportation vers l’Asie et le développement de ses capacités locales de raffinage grâce à mise en service d’une nouvelle unité (Dangote) en 2023.
La situation de l’Afrique du Sud est plus délicate. L’administration américaine a clairement évoqué la possibilité du non-renouvellement de l’AGOA en sa faveur, en réaction à la promulgation par le Président Ramaphosa d’une loi de réforme foncière jugée discriminatoire à l’égard de la population blanche. En 2023, environ un-quart du total des exportations sud-africaines vers les Etats-Unis bénéficiaient des dispositions de l’AGOA, en premier lieu les ventes de véhicules automobiles (14 % du total des exportations du pays). Sept constructeurs automobiles sont implantés en Afrique du Sud3 et Stellantis doit débuter en 2025 la construction d’une usine4 pour assembler des voitures destinées aux marchés du Moyen–Orient et d’Afrique. La perte de l’accès privilégié au marché américain aurait d’importantes conséquences non seulement sur les fabricants de véhicules, mais aussi sur les sous-traitants du secteur.
La suppression de l’aide financière américaine pénalisera de nombreux pays d’Afrique Sub-saharienne
La disparition des aides financières américaines fragilisera la situation économique et sociale de nombreux pays africains
Après avoir annoncé la suspension pour 90 jours de l’aide de l’United States Agency for International Development (USAID), l’administration Trump a confirmé très rapidement la baisse massive des financements à l’étranger.
L’ASS, deuxième zone bénéficiaire de l’aide américaine après l’Europe (pour l’Ukraine essentiellement), a reçu en 2023 plus de 16 Md$ (près du 1/4 du total), dont plus de 73 % via USAID, principal organisme visé par la suppression des financements. Les sommes les plus élevées ont été versées à l’Ethiopie (1,7 Md$), à la Somalie (1,2 Md$) et au Nigéria (1 Md$). Si ces fonds ne représentent que 1 % du PIB de l’Ethiopie ou 0,3 % de celui du Nigéria, ils sont essentiels pour des Etats comme la Somalie ou le Soudan du Sud pour lesquels ils représentent 11 % du PIB en 2023.
Les aides financières américaines en ASS étaient concentrées dans les secteurs de l’aide humanitaire (40 % des versements en 2024) et de la santé (37 %) mais bénéficiaient également à l’agriculture (semences, engrais). Même si l’aide alimentaire d’urgence est maintenue, l’interruption du versement des autres fonds risque d’accentuer des situations humanitaires, sécuritaires et sociales déjà dégradées. Le Mali, le Niger et le Burkina Faso sont à ce titre particulièrement vulnérables.
Le soutien financier américain bénéficiait aussi à des programmes en faveur des PME ou de l’éducation mais aussi de développement d’infrastructures, tel que « Power Africa ». Lancée en 2013 pour développer le secteur énergétique avec le soutien d’USAID, l’initiative devrait être nettement revue à la baisse, seuls les projet impliquant des entreprises américaines étant maintenus mais confiés à un autre organisme. Son interruption pourrait ralentir voire remettre en cause des projets en particulier en Côte d’Ivoire ou au Sénégal. Dans le secteur des transports, les incertitudes portent sur le « couloir de Lobito », projet ferroviaire reliant la RDC à l’Angola co-financé par les Etats-Unis et l’UE et pour lequel l’ex-président J. Biden avait annoncé une enveloppe supplémentaire de 600 M$ lors d’un déplacement en Angola fin 2024.
Les conséquences seraient également budgétaires, les Etats pouvant être contraints de financer, totalement ou partiellement, des programmes sur leurs propres ressources. Les risques de dégradation des finances publiques s’accentueraient pour des économies dont la situation budgétaire est déjà fragile, comme le Ghana ou le Sénégal.
Le financement des institutions financières multilatérales de développement pourrait être remis en question
Au-delà de l’aide directe, la participation financière des Etats-Unis aux organisations multilatérales doit être réexaminée. Leur attribution pourrait être revue par le gouvernement américain, notamment ceux en faveur du climat. Cela concerne notamment la Banque mondiale (BM, dont les Etats-Unis sont les 1er contributeurs) ou la Banque africaine de développement (BAD), qui interviennent massivement en ASS. En 2024, 40 % des engagements de la BM5 étaient destinés à l’ASS, en particulier à l’Ethiopie, au Nigéria, à la Tanzanie ou au Kenya. Ces fonds multilatéraux sont essentiels pour financer des projets, mais aussi attirer des financements, y compris privés, dans les pays.
Immigration et transferts d’expatriés : quelques pays, comme le Nigéria, pourraient être pénalisés
La politique en matière d’immigration de l’administration Trump pourrait avoir des conséquences sur les transferts des travailleurs expatriés (« remittances ») vers leur pays d’origine. Seuls 3 % des immigrants illégaux que le gouvernement américain menace de renvoyer dans leur pays seraient d’origine africaine6 (68 % d’origine mexicaine et d’Amérique centrale). Toutefois, des mesures touchant plus largement les travailleurs immigrés aux Etats-Unis et/ou un ralentissement de l’activité américaine consécutif aux politiques Trump 2.07, pourraient réduire les flux financiers provenant des transferts des employés originaires d’ASS vers leur famille. A ce titre, le Nigéria, le Kenya et le Ghana reçoivent les montants de « remittances » les plus élevés en provenance des Etats-Unis (plus de 5,7 Md$ pour le Nigéria, représentant 30 % des transferts d’expatriés nigérians).
Les sommes transférées par les employés expatriés aux Etats-Unis au Liberia, en Somalie, à Cabo Verde ou au Sénégal sont moins élevées, mais pèsent plus de 10 % de leur PIB (cf. graphique n°2). Leur tarissement pourrait peser sur les revenus, donc la consommation et la croissance de ces pays.
Graphique n°2 - Poids des Etats-Unis et dans le PIB des transferts d’expatriés (%, moy. 2018-2023)
Les décisions américaines pourraient aussi avoir des conséquences indirectes sur les économies africaines, via les canaux macroéconomiques
Un impact potentiellement négatif des mesures sur la demande étrangère adressée aux pays africains
Face aux incertitudes géopolitiques et à la multiplication des restrictions aux échanges, la demande devrait rester peu dynamique de la part des principaux marchés partenaires d’ASS, la Chine et l’UE, qui représentent chacun de l’ordre de 15 % des exportations de la zone (en moyenne entre 2018 et 2023). Mais la dépendance à l’égard de la Chine est nettement plus élevée pour l’Angola (55 %) ou le Congo (53 %) et l’UE représente plus de 15 % des exportations du Nigeria, de la Côte d’Ivoire, du Gabon ou de l’Afrique du Sud. Ces pays sont ainsi davantage exposés à la faiblesse de la demande de ces marchés.
Certains pays d’ASS, exposés aux évolutions des cours des matières premières, pourraient en tirer parti
Les pays d’ASS sont aussi exposés à l’évolution des prix du pétrole, qui devraient être plutôt orientés à la baisse en 2025. Selon la BM8, le cours du Brent se situerait autour de 72 $/bl en 2025 (81 $/bl en 2024). Les producteurs de pétrole (Nigéria, Angola, pays d’Afrique centrale) ne pourront pas compter sur une progression de leurs recettes d’exportation, d’autant qu’ils sont pour la plupart confrontés à des difficultés de production. A l’inverse, la modérations des prix de l’énergie devrait favoriser le ralentissement de l’inflation pour les importateurs nets de pétrole, majoritaires dans la zone.
Les cours des métaux/minerais devraient également être globalement peu porteurs en 2025, en particulier le minerai de fer (difficultés du secteur immobilier chinois), pénalisant en particulier l’Afrique du Sud, 1er producteur de la zone. En revanche, les fortes incertitudes de l’environnement économique et politique mondial favorisent l’achat d’or, propulsant son cours à un niveau historique de 2 800 $/once en février 2025. Plusieurs producteurs africains, en particulier le Ghana, la Guinée, l’Afrique du Sud, le Burkina Faso, le Mali ou la Tanzanie devraient en profiter.
L’évolution des taux d’intérêt américains ne sera pas neutre pour les pays d’ASS
Après l’arrivée de Donald Trump à la maison blanche, l’USD s’est apprécié face à la majorité des devises et les risques inflationnistes de sa politique ont conduit à des questionnements sur le rythme et l’ampleur de la baisse des taux de la FED. Après quelques semaines, le cours de l’USD donne des signes d’affaiblissement et des doutes apparaissent sur la croissance aux Etats-Unis. L’évolution des taux reste donc incertaine, mais le consensus est plutôt en faveur d’une baisse moins rapide que prévu en 2025.
Les politiques monétaires de certains pays d’ASS pourraient être contraintes par les taux américains
Si les taux américains restaient relativement élevés, certaines banques centrales africaines pourraient être contraintes de reporter l’assouplissement de leur propre politique monétaire pour éviter une accentuation des écarts de taux susceptible de provoquer des sorties de capitaux et la dépréciation de leur monnaie. Cela pourrait être le cas en particulier en Afrique du Sud, dont le niveau de développement des marchés financiers attire davantage d’investisseurs étrangers. D’autres économies, dont les situations extérieures sont dégradées, pourraient également interrompre leurs baisses de taux, comme le Ghana ou le Kenya. Ces conditions financières restrictives pèseraient sur les investissements, donc la croissance de ces économies. A l’inverse, les Banques Centrales des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et d’Afrique Centrale (BCEAC), qui gèrent la politique monétaire de 14 pays de la zone Franc, sont plus sensibles à l’évolution des taux en zone Euro. A ce titre, la baisse du taux de la BCE pourrait être un atout pour les pays utilisant le F CFA. Toutefois, la majorité des pays sont moins sensibles aux écarts de taux avec les pays avancés qu’à l’évolution de leur inflation, qui tend à ralentir (baisse des prix de l’énergie et agricoles), favorisant le desserrement des politiques monétaires et la croissance.
Des conséquences potentielles sur le service de la dette et les conditions de financement
Les taux d’intérêt élevés pèsent sur les dépenses de l’Etat consacrées au service de la dette, surtout pour les pays fortement endettés (Ghana, Zambie, Kenya, Angola, Sénégal), dont les soldes budgétaires sont déjà dégradés.
La hausse observée des taux longs américains (rendements sur les titres obligataires) pourrait en outre avoir des répercussions sur les rendements obligataires des pays africains et renchérir leur coût de (re)financement. Bien que les pays d’ASS soient globalement moins exposés que les pays d’autres zones (Amérique latine, Asie en particulier), les Etats, pour lesquels la part de dette extérieure de marché est élevée, sont vulnérables (notamment Kenya, Ghana ou, dans une moindre mesure, Nigéria qui font déjà face à des tensions sur les liquidités). L’absence d’amélioration des conditions de marché pourrait également empêcher certains Etats d’émettre des Eurobonds en 2025 comme ils l’avaient prévu (Angola).
Finalement, l’ASS apparaît moins exposée aux décisions politiques de la nouvelle administration américaine que d’autres zones émergentes (Amérique Latine, Asie émergente notamment), mais certaines économies pourraient néanmoins en souffrir.
L’Afrique du Sud apparaît particulièrement exposée, d’autant qu’elle est expressément visée par D. Trump. La reprise de la croissance qui se profilait dans le pays (+1,5 % en 2025 après +0,8 % en 2024 selon le FMI) pourrait être compromise par les conséquences de l’ère Trump 2.0. Le pays est celui de la zone qui accueille le plus grand nombre d’entreprises françaises : plus de 460 filiales françaises étaient implantées en 2022. Les pays d’Afrique de l’Ouest, qui accueillent également un nombre significatif de sociétés françaises (Côte d’Ivoire, Sénégal surtout) ne seraient pas totalement préservés. Parmi les autres pays exposés figurent le Lesotho, Madagascar, Maurice (visés par des droits de douane « réciproques » élevés), l’Ethiopie (suspension des aides) et, plus indirectement, le Kenya ou le Ghana. L’ampleur des conséquences reste cependant difficile à évaluer avec précision compte tenu des incertitudes sur la mise en œuvre effective de certaines mesures par l’administration Trump 2.0 ou la pérennité d’autres, ainsi que les réactions des marchés.
Notes de bas de page
(1) A noter que le solde commercial bilatéral entre deux pays / zones peut varier selon les sources, en raison de méthodologies différentes (comptage selon le pays de provenance ou pays d’origine, traitement du coût du transport, etc.)
(2) Calculs sur la base des DD pondérés, source WITS 2002
(3) BMW, Mercedes-Benz, Volkswagen, Isuzu, Nissan, Toyota et Ford
(4) Stellantis va démarrer la construction de son usine en Afrique du Sud - Team France Export
(5) International Bank for Reconstruction and Development (IBRD) et International Development Association (IDA)
(6) The Unauthorized Immigrant Population Expands amid.. | migrationpolicy.org
(7) Certaines mesures du programme de D. Trump auraient un effet négatif sur la croissance américaine (voir Trump 2.0 – A quoi les entreprises françaises doivent-elles s’attendre ?).
(8) Global outlook janv 2025