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Ce qu'il faut retenir

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La situation des TPE et PME se dégrade à nouveau au second semestre 2024

Le solde d’opinion relatif à l’évolution du chiffre d’affaires perd 8 points ce semestre à −6. Il s’établit à 20 points sous sa moyenne historique, alors que les carnets de commande se sont davantage dégarnis. Aucun secteur n’est épargné. L’emploi, qui s’était montré relativement résilient jusqu’ici, s’ajuste à la baisse avec retard. L’indicateur d’emploi perd 10 points en 6 mois à −1, et s’éloigne ainsi de sa moyenne historique (+8). 

2

La situation financière des TPE et PME se détériore en 2024

L’indicateur relatif à l’évolution récente de trésorerie recule de 4 points sur le semestre et rejoint son niveau moyen de long terme. 27 % des TPE-PME jugent désormais leur trésorerie difficile, une proportion en hausse d’1 point sur un an. L’accès au crédit de trésorerie s’est légèrement durci au second semestre 2024, 14 % des TPE-PME ayant rencontré des difficultés à financer leur exploitation courante (+1 point).

3

La contrainte de débouchés, en forte hausse, est de loin le principal obstacle à l’investissement

11 % des TPE-PME ayant cherché à investir ont rencontré des difficultés à financer leurs investissements, une proportion stable sur le semestre et proche de celle observée avant la crise sanitaire. L’insuffisance de demande est le principal obstacle à leur investissement, cité par 59 % d’entre elles. Le coût du crédit reste un obstacle majeur mais continue de reculer (45 %), en lien avec la détente des taux d’intérêt accordés aux entreprises. La rentabilité et la concurrence apparaissent comme des obstacles de plus en puissants à l’investissement : 41 % et 34 % des TPE-PME les perçoivent comme des obstacles importants, des proportions en hausse de 4 à 5 points ce semestre.

4

Dans ces conditions, l’investissement des TPE et PME recule

Le manque de débouchés, la concurrence croissante, le coût du financement encore élevé, auxquels viennent s’ajouter les incertitudes politiques et économiques, se traduisent par un recul de l’investissement. 43 % des TPE-PME ont investi en 2024, une proportion en baisse de 3 points sur 1 an. L’indicateur sur l’évolution des dépenses d’investissement perd 6 points sur 1 an à −11 et s’éloigne sensiblement de sa moyenne de long terme (−2). La part de TPE-PME ayant réalisé des investissements verts se stabilise en revanche, autour de 30 % en 2024. 

5

Les dirigeants ne prévoient pas d’amélioration en 2025

L’indicateur prévisionnel d’activité perd 7 points sur un an à −3, un niveau sensiblement inférieur à sa moyenne de long terme (+16). Les PME d’au moins 100 salariés sont plus optimistes que celles de plus petite taille, même si leur croissance resterait peu allante. Dans ce contexte, les TPE-PME prévoient de freiner plus encore leurs embauches en 2025 et les intentions d’investissement continuent de baisser.

6

31% des TPE-PME utilisent l’intelligence artificielle générative (IAG)

31 % des TPE-PME y ont recours, dont 8 % régulièrement, une proportion qui a doublé en un an (15 % en novembre 2023). Les principaux usages identifiés sont : 

  • la génération de contenus écrits (pour 68 % d’entre elles, +14 points sur un an)
  • la recherche, collecte et analyse de données ou d’informations (57 %)
  • la traduction (36 %)
  • la génération de contenus visuels (31 %).

Les dirigeants de TPE-PME n’ayant pas recours à l’IAG l’expliquent avant tout par l’absence d’identification d’usage au sein de leur entreprise (pour 70 % d’entre eux), puis par le manque d’expertise (pour un quart). 13 % n’y ont pas recours par crainte d’un mauvais usage des outils.

7

Les craintes de non-remboursement des Prêts Garantis par l’État (PGE) demeurent toutefois stables

A 4 % des TPE-PME ayant obtenu un PGE. Les remboursements se poursuivent par ailleurs, avec 22 % ayant déjà intégralement remboursé leur PGE (+3 points en 6 mois). Les TPE-PME n’ayant pas encore remboursé leur PGE ont continué de puiser dedans au second semestre, 56 % d’entre elles en ayant consommé la quasi-totalité (47 % en mai 2024).