Les difficultés de recrutement et d'approvisionnement concernent respectivement trois quarts et deux tiers des ETI. Cependant, les soldes prévisionnels d’évolution de l’activité et des effectifs rejoignent leurs niveaux d’avant crise (respectivement +43 et +39). Les conséquences du conflit en Ukraine pourrait entraver davantage l'activité : plus de la moitié des ETI anticipent un impact fort.
Pour deux dirigeants d'ETI sur trois, la transition écologique et énergétique est une source d'opportunité. Les ETI industrielles sont les plus nombreuses à vouloir accroître ces investissements (51 % contre 44 % dans la Construction, 40 % dans le Commerce / Transport / Hébergement-Restauration et 48 % dans les autres Services). C’est également le cas des ETI innovantes (49 % contre 35 % pour les non-innovantes) et des plus grosses entreprises (47 % des ETI de plus de 500 salariés contre 26 % des ETI de 250 salariés).
La hausse des coûts de production pèse sur la trésorerie des ETI. L'indicateur prévisionnel chute de 12 points par rapport à l'année dernière, pour atteindre −11. Les liquidités accumulées depuis la crise sanitaire grâce aux dispositifs de soutien ont probablement absorbé une partie du choc. Les ETI sont en effet bien plus nombreuses à avoir consommé une tout ou majorité de leur PGE qu’en 2021 (56 % contre 33 %) et à souhaiter amortir leur prêt sur plusieurs années (60 % contre 44 %).
Les investissements physiques et immatériels pour 2022 seraient aussi dynamiques qu'en 2021. À +30, l’indicateur prévisionnel est en effet stable et proche de celui d’avant crise malgré la détérioration des marges d’exploitation freinant le développement de près d’une ETI sur deux. Les conditions d’accès aux crédits restent en revanche aisées.
Les tensions à l'approvisionnement sont attendues durables. Pour y faire face, les trois quarts des ETI envisagent d’augmenter leurs prix de vente. Un tiers des ETI projette d’absorber une partie du choc en réduisant les marges d’exploitation.
83 % des ETI interrogées sont inquiètes pour leur cybersécurité. C'est surtout le cas pour les ETI des Services et moins pour celles de l’Industrie. Dans le contexte de guerre en Ukraine, l’inquiétude face au risque géopolitique est également élevée : 73 % des ETI se disent moyennement voire très inquiètes (19 %) par les conflits géopolitiques.
Près de la moitié des dirigeants de TPE-PME anticipe un impact fort de la guerre en Ukraine sur leur activité, celle-ci exacerbe notamment leurs difficultés d’approvisionnement
50 % des dirigeants comptent augmenter les salaire et 58% prévoient d’augmenter leurs prix cette année. Les augmentations de prix et de salaires seraient en grande majorité plus importantes que celles octroyées en moyenne avant crise.
Après avoir subi un choc en 2020, les TPE-PME tablent sur une hausse de +7 % en moyenne de leur CA en 2021. Face au rebond conséquent de l’activité, elles continuent d’embaucher : 82 % déclarent percevoir des difficultés pour recruter le personnel dont elles ont besoin.
Baromètre Bpifrance Le Lab et Rexecode : les TPE-PME font toujours part d’une situation de trésorerie favorable et d’intentions d’investissement solides mais les difficultés de recrutement et d'approvisionnement affectent d’ores et déjà le niveau de l’activité des entreprises.
Malgré les perspectives d’arrêt des aides d’urgence aux entreprises et la forte hausse des prix de nombreuses matières premières, les PME et TPE ne semblent dans l’ensemble pas inquiètes quant à l’évolution future de leur trésorerie.
Si le repli des économies émergentes en 2020 pourrait être suivi d’une forte reprise en 2021, celle-ci masque des profondes disparités entre les pays : seulement 43 % renoueraient dès 2021 avec leur niveau de PIB prévalant avant la crise du Covid-19