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Ils apparaissent plus optimistes que lorsque nous les avions interrogés début avril 2020, ainsi que lors de l'enquête semestrielle réalisée en juin dernier. Ils attestent d'un rebond d'activité après le choc du confinement. Ces dirigeants jugent plus favorablement la situation de leur trésorerie, et le recul de leur chiffre d'affaires en 2020 serait d'au moins 10% pour 68% d'entre eux, mais ils sont plus nombreux qu'en avril à anticiper un retour rapide de leur activité à la normale.
Les projets d'embauche et d'investissement ont été révisés à la baisse, mais cette révision semble néanmoins moins prononcée que celle envisagée en avril 2020. 58% des entreprises ont maintenu leurs projets d'embauche, 13% les ont annulés et 29% les ont reportés. Les proportions sont respectivement de 45, 17 et 38% en ce qui concerne les projets d'investissement (contre 27% de maintien envisagé il y a 3 mois).
Le recours au Prêt Garanti par l'Etat (PGE) pour lequel plus de la moitié des TPE et PME consultées ont fait une demande, a pu contribuer à cette appréciation de la part de ces dirigeants. Les PGE ont principalement financé les besoins en fonds de roulement, et renforcé la position de liquidités des entreprises. Seule une minorité d'entre elles déclarent les avoir entièrement mobilisés, et la majorité envisagent de les rembourser dès 2021.
La trésorerie des TPE/PME s'était fortement détériorée au printemps, et ce mouvement s'est poursuivi lors des trois derniers mois, mais de manière moins marquée. Les responsables de ces entreprises jugent toutefois dans l'absolu leur situation de trésorerie "plus favorablement" que lors du trimestre précédent. Ils redoutent dans leur majorité une nouvelle dégradation de leur trésorerie, lors des trois prochains mois.
Les conditions d’accès au crédit restent aisées en particulier en ce qui concerne le financement de l’exploitation courante pour lequel 14 % des dirigeants de PME/TPE déclarent rencontrer des difficultés d’accès. Il s’agit de la proportion la plus faible depuis le lancement de notre enquête. 17% des entreprises ont pour leur part rencontré des difficultés pour financer leurs investissements, une proportion en légère hausse sur un an.
Les intentions d’investissement des PME/TPE se sont affaiblies en un an. Ce ne sont que 48 % des dirigeants qui comptent investir cette année contre 57 % un an plus tôt. 45 % des dirigeants anticipent une baisse de leurs dépenses d’investissement, cette proportion est toutefois plus faible qu’au trimestre précédent. 16 % anticipent une augmentation de leurs investissements cette année. Les besoins de renouvellement et/ou de modernisation des équipements constituent le principal motif de ces dépenses, et celles consacrées à l’extension des capacités reculent.
Les contraintes de demande ont relégué au second plan les difficultés de recrutement en tant que principal frein à la croissance des PME/TPE. 60% des dirigeants citent les perspectives de demande dégradées comme un frein. La concurrence pèserait un peu plus fortement sur la croissance ce trimestre par rapport au précédent. Le niveau des fonds propres est perçu comme un frein à l’activité dans le cas de 15 % des chefs d’entreprise.
Ce baromètre trimestriel révèle une dégradation marquée de la trésorerie et des intentions d’investissement encore revues à la baisse pour les TPE/PME
Face à une demande insuffisante et un contexte politique incertain, les dirigeants de TPE et PME prévoient moins d’investissement cette année
Les perspectives des TPE et PME pour 2024 sont moroses. L'activité est de nouveau attendue en ralentissement, alors que les carnets de commandes restent peu garnis
Près d’1 ETI sur 3 prévoit d’augmenter ses investissements verts en 2024