22% des dirigeants s’attendent à ce que la guerre en Ukraine affecte leur activité directement via leurs activités en Ukraine ou en Russie. En particulier, 7% anticipent un impact sévère. L’impact sur l’activité des PME / TPE passerait davantage par :
- la hausse des prix de l’énergie (79%),
- la hausse des prix des intrants non-énergétiques (72%),
- d’autres problèmes d’approvisionnement (délais de livraison, pénuries, coût du transport etc., 72%).
Pour chacun de ces canaux, environ un tiers des dirigeants anticipent un impact important sur leur activité.
Les dirigeants font part d’une légère dégradation de leur situation de trésorerie ces 3 derniers mois. Seuls 12% des dirigeants rapportent une amélioration de leur trésorerie, une proportion en baisse (14% au trimestre précédent) et bien inférieure à la moyenne historique. 28% font part à l’inverse d’une dégradation de leur trésorerie, une proportion quasi inchangée. La majorité des dirigeants estiment qu’elle est restée stable (60%). Les hausses de coûts (matières premières, énergie) subies par de nombreuses TPE / PME semblent peser de plus en plus sur leur trésorerie. Celle-ci reste toutefois jugée à un niveau plutôt confortable en moyenne.
L’investissement des PME / TPE semble commencer à pâtir des difficultés d’approvisionnement et des hausses de coûts, qui pèsent sur leur trésorerie et leurs marges, de même que du contexte de ralentissement de l’activité. Selon la Banque de France, l’investissement des entreprises ralentirait ainsi nettement en 2022 * : +2,3% dans le scénario conventionnel et ‒0,5% dans le scénario dégradé, après une hausse de près de 12% en 2021.
75% des dirigeants de PME / TPE ayant l’intention d’investir au cours de l’année 2022 ou l’ayant déjà fait auraient recours au crédit pour financer leurs investissements, une proportion en baisse de 3 points sur le trimestre mais identique à celle observée 6 mois plus tôt, bien inférieure à sa moyenne d’avant crise (82%). Parmi eux, 18% signalent des difficultés pour financer leurs investissements par les banques et les établissements de crédit. Cette proportion s’affiche en hausse sur le trimestre (+3 points), mais reste inférieure à celle observée il y a 1 an (−2 points).
Même si en léger repli ce trimestre, les difficultés de recrutement demeurent de loin la première préoccupation des dirigeants, citées comme un frein à l’activité par 56% des dirigeants de PME / TPE (57% en février dernier). Les coûts et les prix trop élevés arrivent en deuxième position, en très nette progression sur le trimestre. Ils sont cités par 39% des dirigeants de PME / TPE (soit +7 points depuis février dernier et +20 points en un an), alors que les difficultés d’approvisionnement se sont intensifiées. En conséquence, les dirigeants comptent partiellement répercuter ces hausses sur les prix de vente; une partie du choc serait absorbée par leurs marges.
Depuis 3 mois, les dirigeants ont révisé à la hausse leurs anticipations d’augmentation salariale et encore davantage leurs anticipations de hausses de prix de vente pour 2022. Les hausses de prix anticipées dépassent les hausses de salaires prévues (+5,2% en moyenne contre +2,9%). Néanmoins, face à la forte hausse des coûts hors salaires, 44% des PME / TPE anticipent une dégradation de leur marge nette cette année (29% une légère baisse, 15% une franche baisse), une proportion en forte hausse depuis 3 mois (+10 pts). 20% des entreprises prévoient à l’inverse une amélioration de leur marge nette en 2022 et 36% une stabilisation de celle-ci.
Si le repli des économies émergentes en 2020 pourrait être suivi d’une forte reprise en 2021, celle-ci masque des profondes disparités entre les pays : seulement 43 % renoueraient dès 2021 avec leur niveau de PIB prévalant avant la crise du Covid-19
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