Enquête ETI 2024 Bpifrance Le Lab Enquête ETI 2024 Bpifrance Le Lab

Ce qu'il faut retenir

1

En 2024, l’activité et les embauches des ETI françaises ralentiraient de nouveau, contraintes notamment par la demande

Si les contraintes de production sont en repli, 42 % des ETI citent les perspectives de demande dégradées comme l’un des principaux freins à la bonne marche de leur activité, c’est 11 points de plus que l’an dernier. Dans ce contexte, le solde prévisionnel relatif à l’activité perd 6 points sur un an, pour s’établir à +30, tandis que celui relatif à l’emploi en France diminue de 8 points, pour s’établir à +26. Les ETI de l’Industrie / Construction ralentiraient le plus fortement cette année.

2

Les activités à l’international viendraient un peu moins en soutien cette année.

Si l’essentiel du chiffre d’affaires des ETI est réalisé en France, près de la moitié des ETI ont une activité à l’export et près d’1 ETI sur 3 a au moins une filiale à l’étranger. Or, ces deux canaux montrent des signes de ralentissement : l’indicateur prévisionnel relatif à l’évolution de l’activité en UE s’est replié de 6 pts, et celui concernant l’évolution du chiffre d’affaires réalisé hors UE de 5 pts, tandis que le solde relatif aux embauches à l’étranger, dans les filiales, perd 9 points. 

3

L’intelligence artificielle pourrait toutefois constituer une source de gains de productivité et donc de croissance pour les ETI, et ce dès cette année.

Près d’1 ETI sur 3 utilise l’IA générative même si, à ce stade, son usage reste pour l’essentiel occasionnel. Néanmoins, pour 61 % des dirigeants, cette technologie pourrait avoir un impact positif, voire très positif, sur la productivité dans leur entreprise.

4

Les chocs sur les coûts de production, puis le ralentissement de la demande, pèsent sur la situation financière des ETI

Les ETI sont 8 % de plus à prévoir une dégradation de leur situation de trésorerie qu’une amélioration en 2024, une proportion similaire à celle observée l’an dernier et inférieure de 5 points à sa moyenne historique. Par secteur, l’indicateur prévisionnel de trésorerie se dégrade fortement dans l’Industrie / Construction quand il s’améliore dans de Commerce / Transport / Tourisme et est quasi stable dans les autres Services.

5

Les difficultés d’accès au financement de court et long terme se sont stabilisées ces douze derniers mois, à un niveau plus élevé qu’avant crise, mais pas en moyenne sur longue période.

Environ 1 ETI sur 5 déclarent avoir rencontré des difficultés pour accéder à un crédit d’investissement ou de trésorerie, une part relativement similaire à l’an dernier. Les contraintes de bilan (manque de fonds propres et endettement excessif) constituent un frein un peu plus prégnant à l’accès au crédit, surtout dans l’Industrie / Construction.

6

L’investissement des ETI est attendu en ralentissement cette année.

L’indicateur prévisionnel perd en effet 8 points sur un an, à +10, soit un niveau inférieur de 10 points à sa moyenne de longue période. Contrairement à l’activité, l’investissement dans l’Industrie / Construction résisterait davantage que dans les autres secteurs. 

7

Les investissements verts continueraient de progresser cette année et au-delà

Près d’1 ETI sur 3 prévoit d’augmenter ses investissements verts en 2024 (contre seulement 4 % les baisser), et près de 2 ETI 3 déclarent souhaiter les accroître au-delà de cette année. Toutefois, peu d’entreprises ont quantifié, même approximativement, le montant total des investissements nécessaires à leur décarbonation.

8

Malgré les incertitudes quant aux conséquences en termes de compétitivité, l’engagement des ETI pour la transition verte n’est pas remis en cause.

Autour de 30 % des ETI sont incertaines quant à l’impact de la décarbonation sur leur compétitivité à l’étranger. Si 56 % des ETI anticipent un impact neutre voire positif sur leur part de marché en France, elles sont, en revanche, 19 à 21 points de moins à anticiper ce type d’impact s’agissant des parts de marché à l’étranger (37 % pour l’UE et 35 % hors UE).