Header - Baromètre PME mai 2024 : Un essoufflement de l'investissement à court terme mais qui ne remet pas en cause la dynamique à venir Header - Baromètre PME mai 2024 : Un essoufflement de l'investissement à court terme mais qui ne remet pas en cause la dynamique à venir

Ce qu'il faut retenir

1

La situation de trésorerie s’est légèrement détendue ces 3 derniers mois et continuerait de s’améliorer au cours des prochains mois

L’indicateur d’évolution récente de la trésorerie progresse de 2 points sur le trimestre, ne conduisant toutefois pas à une amélioration du jugement sur le niveau actuel de trésorerie (−2 points).

Les perspectives d’évolution future de la trésorerie s’éclaircissent nettement ce trimestre (+8 points, soit 5 points au-dessus de sa moyenne historique).

2

Les intentions d’investissement confirment le ralentissement attendu en 2024

50 % des dirigeants ont investi ou comptent investir cette année, une proportion en baisse sur le trimestre (−1 point) comme sur un an (55 % prévoyaient des investissements pour 2023 il y a un an). 

Le motif environnemental au sens large est un peu moins cité comme destination de leurs dépenses d’investissement qu’aux trimestres précédents. 41 % des dirigeants des PME / TPE l’invoquent (soit −6 points par rapport au point haut de début d’année, mais toujours nettement supérieur au niveau observé pré pandémie).

3

La part de dirigeants de PME / TPE rencontrant des difficultés d’accès au crédit reste limitée

Cette proportion est proche des moyennes observées avant pandémie, aussi bien en ce qui concerne le financement de l’exploitation courante (stable à 21 %) que celui des dépenses d’investissement (−1 point à 17 %).

4

Les difficultés de recrutement demeurent le premier frein à la croissance

...même si elles restent moins prégnantes qu’avant crise sanitaire (55 % en moyenne en 2019).
 Les inquiétudes relatives à la demande (actuelle ou future) sont une préoccupation aussi importante, citées également par 50 % des dirigeants (stable sur le trimestre).
Les tensions sur les approvisionnements (prix, délais de livraison, etc.) s’atténuent encore un peu plus. 49 % des dirigeants déclarent y être confrontés (−3 points).
S’agissant des seules perturbations sur les chaines d’approvisionnement, notamment de fournisseurs étrangers, 31 % des dirigeants déclarent en avoir rencontrées depuis 2020. Parmi eux, 61 % (soit 19% des dirigeants) ont pris des mesures pour les contenir, notamment en augmentant leur niveau de stocks ou en diversifiant leurs chaînes d’approvisionnement.

5

55 % des TPE et PME ont investi au cours des 3 dernières années, dont 16 % régulièrement

La majorité des dirigeants estiment que les investissements réalisés ont été correctement proportionnés (61 % d’entre eux, 80 % parmi ceux ayant réalisé des investissements au cours des 3 dernières années). 12 % des dirigeants perçoivent en revanche un déficit d’investissement et 2 % estiment à l’inverse avoir surinvesti. Les 25 % restants ne savent pas évaluer ex-post si le calibrage de leurs investissements était adéquat.  Une estimation de gap d’investissement suggère que celui-ci est plus important dans la digitalisation et robotisation, la R&D et innovation ou encore l’environnement. Il s’y est toutefois réduit par rapport à fin 2021 (là où il est resté stable pour l’ensemble des investissement). Il est le plus élevé dans l’intelligence artificielle.
La dynamique d’investissement se maintiendrait globalement à horizon 5 ans. 16 % des dirigeants prévoient d’accélérer leurs investissements contre 15 % de les ralentir et 36 % de les maintenir. La dynamique d’investissement est plus porteuse dans la digitalisation et robotisation, la R&D et innovation ou encore l’environnement, où le déficit d’investissement apparaît plus important. 36 % des dirigeants constatant un déficit d’investissement prévoient d’accélérer leurs investissements.
L’environnement économique est de loin le principal frein pesant sur les décisions d’investissement (le climat des affaires pour 59 % des dirigeants, la faiblesse de la demande anticipée pour 30 % d’entre eux), suivi par les contraintes de financement et le manque de compétences.