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Ce qu'il faut retenir

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Les dirigeants de PME et ETI sont de plus en plus conscients des enjeux environnementaux.

67 % des dirigeants sont attentifs aux enjeux environnementaux de leur entreprise. Lors de notre précédente enquête sur le climat en 2020, ils n’étaient que 31 %.
Les PME et ETI ne sont pas concernées par certaines obligations réglementaires auxquelles se soumettent les plus grandes entreprises. 35 % d’entre elles ont tout de même évalué leurs émissions carbones, tenant ainsi compte des impacts environnementaux de leurs activités.
Cette conscience écologique croît à mesure que les conséquences du réchauffement climatique se font ressentir : sécheresses, incendies, hausse des prix de l’énergie… Les dirigeants envisagent des actions pour parvenir à la neutralité carbone d'ici 2050. 
 

2

Les dirigeants favorisent la stratégie des petits gestes, face à la complexité d’un changement structurel de leur activité.

Malgré une conscience écologique forte, les PME et ETI n’envisagent pas une bifurcation écologique de leur activité. Les postes d’émissions de gaz à effet de serre les plus importants de la société sont souvent liés aux achats de marchandise et de matière première, à l’usage des produits finaux, à l’isolation des bâtiments, au fret et à la mobilité.
En raison de la multitude complexe de transformations à mettre en œuvre, les PME et ETI favorisent la stratégie des petits pas : installation de l’allumage automatique de la lumière, mise en place du tri des déchets, sont autant de premiers leviers d’action.
 

3

La complexité des procédures administratives et des réglementations constitue le premier frein à l’action des dirigeants.

76 % des dirigeants affirment être contraints par la lenteur et la complexité des procédures, les services de l’Etat étant connus pour leur complexité. Cela freine la transformation écologique de leur entreprise, davantage encore que le manque de temps ou de moyens financiers.
Les deux tiers des dirigeants ajoutent regretter la multiplication de normes parfois contradictoires entre elles : une norme de sécurité pouvant par exemple rentrer en conflit avec une norme climatique. 
 

4

Malgré une volonté de décarboner leurs activités, les dirigeants se heurtent aussi à des difficultés pratiques.

La grande majorité des dirigeants considère qu’il est difficile d’investir dans la décarbonation, en raison de l’incertitude de rentabilité des investissements. Le bouleversement de leur modèle d’affaires implique donc un grand risque financier, et peu de certitudes quant à la reconnaissance client envers les nouveaux produits, plus respectueux de l’environnement.
De plus, pour certaines entreprises friandes en consommation d’énergie en raison d’une activité polluante par essence, comme c’est le cas du secteur industriel, il est complexe d’envisager une neutralité carbone.
La décarbonation rime avec grande ambition ! 
 

5

70 % des dirigeants perçoivent la décarbonation comme une prise de risques.

Pour une majorité de dirigeants, décarboner est synonyme de risques et de désavantages à court terme. Ils craignent alors la concurrence moins verte. 
De grandes entreprises sont précurseurs en termes de transformation écologique. Pourtant, il est nécessaire de donner des gages aux dirigeants de PME et ETI pour favoriser leur passage à l’action : les investissements à réaliser en faveur d’un verdissement de leur activité sont importants, et ne garantissent pas une rentabilité.
Les grands donneurs d’ordre, les organismes étatiques, les acteurs financiers, l’écosystème du conseil et les consommateurs peuvent être moteurs de ce changement. 

6

Les arguments pour faire sauter l’inertie climatique se multiplient !

Face à l’inertie climatique, les engagements se multiplient à tous les niveaux. Les dirigeants eux-mêmes considèrent que la transformation écologique de leur PME ou ETI serait un défi fédérateur, à la fois pour les équipes et pour les partenaires. 
Le contexte macro-économique pourrait bien donner une impulsion à cette envie de changement : la hausse des prix de l’énergie et des matières premières invite à repenser son modèle.
En parallèle, les grands donneurs d’ordre, les fonds d’investissements et les banques envisagent des objectifs climatiques de plus en plus ambitieux. Des objectifs que les entreprises vont avoir à relever…