LE MOT DE ERIC PLASSART, PREDISENT DE TERIDEAL :

«En sortie de Covid, je fus confronté à beaucoup de questionnements sans réponse sur l’avenir de l’entreprise. La CEC semblait être une démarche qui aiderait notre entreprise à rebondir. C’est incontestable pour Terideal, il y aura un avant et un après CEC. Ce parcours a permis de réaliser la gravité des constats écologiques et sociaux et l’urgence d’agir plus vite et plus fort, notamment pour les jeunes générations. En parallèle du parcours et après, en septembre 2022 avec les collaborateurs, nous avons souhaité mettre le cap 2030 vers l’entreprise régénérative. Nous sommes aujourd’hui convaincus que cette urgence écologique, climatique et sociale, nécessite des transformations plus radicales, plus systémiques et plus massives, que l’entreprise n’a jamais connues. Je sais que je peux compter sur les collaborateurs Terideal pour qu’ils s’emparent de ce formidable défi: Réconcilier l’Humain avec la Nature grâce à nos 40 expertises, en coconstruisant avec nos parties prenantes des solutions globales régénératives»

ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX DU SECTEUR DU BTP ET DE L’AMÉNAGEMENT URBAIN ET PAYSAGER 

Le secteur du BTP représente 43% des consommations énergétiques annuelles françaises et il génère 23% des émissions de gaz à effet de serre (GES) français¹ en 2022.

ENJEUX SYSTÉMIQUES ET IMPACTS ÉCOLOGIQUES DU SECTEUR

Pendant la construction :

• Sur le climat et les émissions de gaz à effets de serre :

— avec l’extraction, la fabrication et le transport des matériaux pour les bâtiments, les aménagements, les voiries, etc,

— l’utilisation d’engins de chantiers,

 — les déplacements quotidiens des travailleurs du BTP.

• Sur la biodiversité avec la transformation des paysages et la dégradation des milieux naturels, et l’artificialisation des sols avec l’étalement urbain et les infrastructures,
• Sur les pollutions des sols, de l’eau et de l’air (particules fines et produits chimiques),
• Sur l’exploitation des ressources (ex. le sable),
• Sur l’eau avec des aménagements urbains très artificialisés et peu perméables,
• Sur la production de déchets.

Selon le Ministère de la transition écologique² , le secteur du bâtiment représente environ 42 Mt/an de déchets, soit l’équivalent de la quantité totale de déchets produits annuellement par les ménages en France, dont 13% proviennent de la construction neuve, 49% de la démolition et 38% de la réhabilitation.

La loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire («AGEC») a prévu la mise en place d’une filière REP³ (pour assurer la gestion des déchets qui en sont issus).

Pendant l’exploitation, les usages et la fin de vie :

• Consommation de ressources: utilisation d’énergie pour chauffer, climatiser, alimenter les bâtiments, d’eau, également pour l’arrosage pour le secteur paysager,
• Production de déchets avec une part de réemploi encore marginale⁴ , sauf dans le secteur du bâtiment nouvellement concerné par la REP (Responsabilité Elargie du Producteur).

UN CERTAIN NOMBRE DE DÉFIS À RELEVER, NOTAMMENT L’ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE⁵

Le secteur doit accélérer l’adaptation au dérèglement climatique des infrastructures urbaines, rendre les villes plus perméables et développer des actions de végétalisation. Le futur troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) est en préparation et préconise la nécessaire adaptation de la France face au +4 °C prévu d’ici la fin du siècle (contre environ 1,7°C aujourd’hui). Il devrait se traduire selon le ministère de la Transition écologique par une cinquantaine de mesures articulées autour de quatre axes :

•  «protéger les Français»,
• «adapter les territoires et assurer la continuité des infrastructures et des services essentiels»,
• «assurer la résilience de l’économie»,
• «préserver les milieux naturels et culturels».

Concrètement, il pourrait par exemple entraîner une refonte du code du Travail (pour adapter les horaires aux pics de chaleur), encourager les îlots de fraîcheur dans les villes ou encore prévoir une refonte des normes pour la construction ou les infrastructures⁶ .

ACCÉLÉRER L’ADAPTATION DES TERRITOIRES ET CONTRIBUER AU MIEUX VIVRE, EN ALLIANCE AVEC LA NATURE

1ère ÉTAPE CLÉ : 2016

CREATION D’UNE DIRECTION RSE ET STRUCTURATION DES ENJEUX RSE

Dès 2016, Terideal a souhaité mettre la responsabilité sociétale au cœur de son développement et de sa mission d’aménagement urbain et paysager, en cherchant à réduire ses impacts sur l’environnement et à contribuer positivement au bien commun. L’entreprise crée une direction RSE groupe, qui est intégrée au CODIR, pour élargir à tous les métiers la démarche Iso 26000 engagée en 2011 pour ses filiales espaces verts. La stratégie RSE se structure dès cette date autour du climat, la biodiversité et la société. La démarche s’articule sur 3 axes :

• La diminution des impacts négatifs sur l’environnement (CO2, biodiversité, eau, etc.),
• La conformité réglementaire,
• Une contribution forte sur le volet social pour la santé et la sécurité des salariés et des usagers.

2e ÉTAPE CLÉ : 2020

ENGAGEMENTS POUR LA BIODIVERSITE

Entrée dans le dispositif Entreprises Engagées pour la Nature de l’Office Français pour la biodiversité (Ministère de la Transition écologique). Terideal fait partie du cercle restreint des «Entreprises Reconnues Engagées pour la Nature», le dispositif de l’Office Français pour la Biodiversité (OFB)⁷ , suite à son audit en mai 2023. La réalisation de son plan d’actions Biodiversité concerne toutes ses activités, de bâtiment, des Travaux Publics et d’espaces verts. L’entreprise s’engage à systématiser la prise en compte de la biodiversité par tous ses secteurs d’activité. Ses engagements sont rendus publics et évalués par l’Office Français pour la Biodiversité tous les deux ans⁸ .

3e ÉTAPE CLÉ : 2021-2023

PARTICIPATION A LA CEC ET DEFINITION D’UNE NOUVELLE RAISON D’ETRE A VISEE REGENERATIVE

2021: L’entreprise n’a pas encore réalisé son bilan carbone. Avec le parcours CEC, les réflexions de Terideal vers le cap régénératif sont guidées par le dépassement des limites planétaires et l’intégration des risques systémiques. Entre septembre 2021 et juillet 2022, le président et la directrice RSE ont partagé au CODIR les enseignements des sessions de la CEC et initié en parallèle, un comité de pilotage de 20 personnes dont 10 jeunes salariés (moins de 30 ans), représentatifs de tous les métiers de l’entreprise. Ce comité a pu analyser le modèle d’affaire actuel de Terideal et co-construire la raison d’être régénérative sur la base d’un futur plus désirable.

Ce travail a été partagé aux 440 cadres de l’entreprise qui ont co-construit en septembre 2022 le plan d’actions de transformation à mettre en œuvre d’ici 2030. L’ensemble de ce travail collectif a généré un virage écologique avec un nouveau projet d’entreprise nommé Cap Terideal 2030 vers l’entreprise régénérative, aujourd’hui partagé à l’ensemble des 2500 collaborateurs.

Pour mener cette ambition et s’engager bien au-delà d’actions RSE de réduction des impacts, Terideal envisage sa transformation autour de deux grands chantiers :

1. Être exemplaire dans sa trajectoire bas carbone en développant des actions de sobriété et d’économie circulaire pour réutiliser les ressources, favoriser le réemploi et en innovant ses offres pour proposer des solutions intégrées avec un potentiel régénératif,
2. Influencer, sensibiliser et former ses clients pour être un acteur clé de l’adaptation et de la résilience des villes. L’objectif est de créer des impacts positifs nets sur l’eau, les sols, la biodiversité et le climat vers 2030-2035.

VOIR BEAUCOUP PLUS LOIN QUE LE CLIMAT ET INTÉGRER LA COMPLEXITÉ

#1 ADOPTER UNE VISION SYSTÉMIQUE

En 2022, Terideal a inscrit avec tous les cadres de l’entreprise cette intention dans sa raison d’être, qui est «Contribuer au mieux vivre en réconciliant l’humain avec la nature grâce à nos 40 expertises en coconstruisant avec nos parties prenantes des solutions globales et inventives d’aménagements des territoires, régénératives des écosystèmes environnementaux et sociaux avec un partage équitable de la valeur».

Décider d’aller vers le régénératif signifie en premier lieu pour les entreprises de prendre conscience de leur lien, d’identifier leurs dépendances (notamment en termes d’approvisionnements issus de la nature), et aussi leurs vulnérabilités avec les équilibres naturels terrestres, décrits par le concept des limites planétaires⁹ . Cette première analyse permet de recenser ses impacts socio-écologiques négatifs et positifs et les risques qui pèsent sur la performance financière.

Terideal a mené cette analyse des enjeux de soutenabilité pour identifier les axes prioritaires. (Schéma ci-dessous)

#2 CRÉER DE LA VALEUR POSITIVE NETTE POUR LES PARTIES PRENANTES, LES ÉCOSYSTÈMES NATURELS ET LA SOCIÉTÉ

En janvier 2023, Terideal a créé son Conseil de la Régénération, chargé de proposer les évolutions souhaitables du modèle pour la visée régénérative. Comme le comité de pilotage qui a accompagné la direction dans ses réflexions sur la transition en 2021/22, le conseil intègre 10 jeunes salariés (moins de 30 ans), représentatifs de tous les métiers de l’entreprise. Il pourrait intégrer à court terme des parties prenantes externes.

En 2023, elle a mené avec ce conseil interne de la régénération, une analyse d’éco socio compatibilité de chaque expertise métier sur les limites planétaires et les besoins humains pour identifier les offres de travaux et de services vertueuses qui peuvent générer de l’impact positif net, soit :

• Les travaux de renaturation et de solutions fondées sur la nature pour stocker du carbone et déployer de la biodiversité, des travaux de désartificialisation pour l’infiltration des eaux pluviales,
• Les travaux d’adaptation au dérèglement climatique pour anticiper les risques liés aux aléas pour les populations et avoir un impact positif sur les besoins humains (sécurité et santé globale).

VOIR BEAUCOUP PLUS LOIN QUE LE CLIMAT ET INTÉGRER LA COMPLEXITÉ

#3 ÊTRE CAPABLE DE SE LIMITER, DE RENONCER

Le sujet de la limitation et du renoncement pour Terideal passe :

• par la suppression progressive des projets ayant des impacts négatifs sur les écosystèmes naturels,
• ou au minimum, une réduction de ces projets au profit de projets plus mixtes qui intègrent des synergies BTP/ Paysage/Renaturation et des projets régénératifs qui intègrent des Solutions fondées sur la Nature¹⁰

Pour généraliser le travail d’analyse et de sélection des projets suivant leur pertinence et leur utilité vis-à-vis des enjeux écologiques, l’entreprise formera :

• ses commerciaux,
• ses bureaux d'études,

Sur des critères de notation pour qualifier les chantiers dégénératifs et ceux qui ont un potentiel régénératif afin de faire des préconisations auprès des parties prenantes, des collectivités.

Pour ses activités BTP, l’entreprise souhaite se concentrer :

• sur les chantiers de réhabilitation / rénovation et d’entretien de bâtiments publics (écoles, stades, crèches, habitat social,
• sur les infrastructures essentielles comme les réhabilitations des réseaux d’eau, ou de génie civil en réfléchissant aux allongements des durés de vie des ouvrages.

SE RECONNECTER AU VIVANT¹¹ TOUT AU LONG DE LA CHAÎNE DE VALEUR

#4 RENFORCER LES SERVICES ÉCOSYSTÉMIQUES DE SOUTIEN ET DE RÉGULATION

Terideal est connectée au vivant via son activité d’aménageur avec un lien direct sur les sols, l’infiltration de l’eau, et son activité Paysage. Elle possède des expertises reconnues en génie écologique et déploie déjà des solutions fondées sur la nature pour restaurer les milieux naturels :

• en séquestrant du carbone au lieu d’en émettre,
• en recréant des sols vivants,
• en renaturant du foncier, pour préserver la biodiversité,
• en stimulant l’infiltration de l’eau pour recharger les nappes phréatiques,
• en entretenant des espaces naturels et des lits de cours d’eau.

À titre d’exemples :

• reconstitution de milieux naturels par la création de mares, la restauration et l’entretien des rivières et milieux aquatiques,
• restauration de milieux dégradés, comme des friches industrielles, renaturation,
• optimisation des fonctions assurées par les écosystèmes par l’entretien écologique des espaces, et la lutte contre les espèces exotiques envahissantes,
• désimperméabilisation, et aération, amendement organique, mycorhization, ensemencement pour recréer des sols fonctionnels et vivants in situ ou à partir des ressources existantes localement (terres excavées, compost urbain).

#5 CHERCHER UN ÉQUILIBRE ENTRE PERFORMANCE ET ROBUSTESSE

En choisissant d’opérer aujourd’hui son virage vers la restauration et la régénération du foncier avec plus d’opérations de désartificialisation et de génie écologique, l’entreprise se prépare aussi aux évolutions et aux innovations de ses offres et la transformation des métiers de ses collaborateurs. Par exemple demain, l’entreprise prévoit de préserver et développer la biodiversité des sites plutôt que «d’entretenir des espaces verts » avec des tontes rases et fréquentes des pelouses, ce qui représente actuellement 60 à 70% du temps ouvrier, ou remplacer les activités d’arrosage par des prestations d’optimisation de l’usage de l’eau.

Ce chantier de transformation conséquent impliquera de la formation pour changer les mentalités et les métiers pour les convertir en métiers écologiques afin d’accélérer la nature en ville. De même chez les clients, il y a aussi ce changement culturel à opérer sur ce nouveau rapport au vivant.

La filière du génie écologique doit doubler ses effectifs d’ici 2030 pour répondre aux enjeux et l’offre de formation insuffisante est un obstacle, selon l’Union professionnelle du génie écologique¹³

Pour renforcer sa robustesse vers le régénératif, Terideal prévoit d’intégrer des métiers complémentaires (comme la régénération des sols, la production de pépinières in situ) mais aussi de remonter dans la chaine de valeur en développant ses expertises d’ingénierie (conception-réalisation, études amont, diagnostics). Elle prévoit également de créer son propre centre de formation, ouvert à terme à ses parties prenantes externes, pour répondre aux besoins d’évolution des compétences dans tous ses métiers.

SE RECONNECTER AU VIVANT TOUT AU LONG DE LA CHAÎNE DE VALEUR

#6 UTILISER DES MOLÉCULES BIO-ASSIMILABLES¹⁴

La stratégie 0 pesticide chimique de synthèse de Terideal adoptée depuis 18 ans est un positionnement radical qui porte ses fruits, avec une reconnaissance en tant que leader en gestion écologique des espaces verts¹⁵.

Cette avance lui permet aujourd’hui de réaliser 99,95% de son chiffre d’affaires sans pesticide. Les rares contrats (<10) où des traitements chimiques existent encore font l’objet d’une dérogation négociée avec les experts biodiversité, sur production d’un «plan de retrait » de 3 ans maximum, précisant les actions mises en place avec les clients concernés pour maîtriser la végétation non désirée, les maladies et ravageurs.

Terideal va intensifier le sujet pollution en l’étendant aux plastiques et à d’autres substances chimiques, comme les PFAS16 entrant dans la composition de ses approvisionnements. Ce nouveau défi exigera d’embarquer sa filière amont pour obtenir les compositions des produits, la connaissance de leurs impacts sur l’environnement, directs et sur le long terme, du fait de leur usure (exemples: mobilier urbain, accessoires enterrés, produits de surface, tuyaux). Cette exigence vis-à-vis des fournisseurs devient critique avec la multiplication de gammes de produits «verts», «recyclés», «décarbonés», «filtrants» mais non éco conçus dans une vision systémique, qui peuvent contenir et relarguer des substances plastiques et/ou chimiques non bio assimilables.

La coopération avec les fournisseurs devient indispensable. L’entreprise passe par exemple des contrats de culture avec des pépinières pour qu’elles cultivent leurs plants dans des pots biodégradables pour arrêter ceux en plastique.

Pour la construction, le nouveau champ exploré vise les biomatériaux (chanvre, terre crue..).

TRANSFORMER EN PROFONDEUR SON MODÈLE ÉCONOMIQUE

MODÈLE ACTUEL À LOGIQUE VOLUMIQUE

Terideal possède un modèle volumique, paramétré par les cahiers des charges imposés par les prescripteurs (acheteurs, architectes, urbanistes, concepteurs paysagistes, bureaux d’études) et la vente de travaux facturés à l’unité tels que :

• des tonnes de béton posés,
• des nombres de pieux,
• des épaisseurs de béton ou de terres
• des mètres cubes de terrassements,
• des ml de tranchées ou de bordures…
• des nombres de tontes et de tailles
• des m2 d’entretien paysager

Ce modèle fonctionne sur une logique industrielle et une dynamique de performance qui incite à produire toujours plus de flux physiques et à facturer toujours plus d’unités, avec une forte concurrence sur les prix notamment en marchés publics avec pour conséquences :

• toujours plus de consommation de matières premières et d’énergie, accentuant la pression sur l’environnement (plus d’émissions de CO2,…)
• une tension importante sur les achats et les coûts de matières premières à l’amont de la chaîne de valeur,
• et sur la négociation des prix avec les clients finaux.

PROJET D’ÉVOLUTION VERS DES MODÈLES SERVICIELS

Terideal va chercher à expérimenter des innovations de modèles économiques autour de l’économie servicielle pour facturer des effets utiles, de la performance et de la création de valeur environnementale pour sortir de la logique de flux physiques et de volume.

Exemple de contrat de performance : vente de forfait d’entretien avec des contrats centrés effets et résultats.

#7 RÉDUIRE DE MANIÈRE DRASTIQUE L’UTILISATION DE MATIÈRES PREMIÈRES ET DE L’ÉNERGIE

Pendant la CEC (2022), Terideal a réalisé son premier bilan carbone scope 1, 2, 3.

Le scope 3 représente la majorité des émissions du bilan (88%) dont 79% dus aux achats de matières premières. L’autre poste à décarboner concerne la consommation de carburant pour les véhicules et engins de chantier.

Sa stratégie de décarbonation vise le respect des accords de Paris (-55% en 2030 sur la base des émissions 2020 et émissions nettes zéro en 2050).

Le plan d’action pour réduire les émissions de GES a été co-construit par 70 collaborateurs en 2023. Il s’articule autour de 2 enjeux essentiels et les objectifs sont les mêmes pour chaque activité pour 2024 :

1. Réduire de 10% les GES par rapport aux émissions 2023 grâce aux actions de circularité (cf. #8)

• Actions de sobriété sur la base des 3 R (Réduire, Réutiliser, Recycler), pour limiter la fabrication et le transport des approvisionnements en matériaux (ex. béton, acier…), végétaux, et matériels
• 50% des affaires prioritaires font l’objet d’une proposition «bas carbone» en phase études puis en phase travaux si le marché ne l’a pas officialisée. Il est visé 100% en 2026.

     2. Réduire de 10% en volume, la consommation de carburant des véhicules et engins de chantier

• En changeant les habitudes d’allocation systématique en fonction du poste occupé (ex : attribution d’une camionnette et de son chargement au chef d’équipe),
• En réduisant le nombre et la taille des véhicules utilitaires, rendant ainsi la bascule vers l’électrique plus abordable,
• Autres actions: bridage des véhicules thermiques professionnels à 110km/h, renoncement aux chantiers éloignés de plus de 80km du dépôt, optimisation des tournées des équipes d’entretien pour limiter les kms parcourus, mutualisation des déplacements et livraison, formation à l’éco-conduite, etc.

#8 ÊTRE CIRCULAIRE PAR DESIGN

La circularité dans les activités d’entretien d’espaces verts est assez évidente : dans le jardin, rien ne se perd, tout se transforme. Les déchets verts issus des tontes et des tailles sont de préférence laissés sur place, directement dans les massifs pour les enrichir naturellement tout en servant de paillage, soit « mis au compost ». Quand ce n’est pas possible, ils sont évacués vers des plateformes professionnelles de compostage.

Le chemin sera encore long avant de pouvoir appliquer ce principe de circularité à tous les intrants de la construction mais Terideal participe activement aux travaux de ses filières pour :

• Des projets éco-conçus avec les architectes, urbanistes et concepteurs de paysage qui tiennent compte de l’existant à réemployer et anticipent la déconstruction future,
• La mise en place de banques de matériaux à réemployer et de boucles opérationnelles d’économie circulaire. Sans attendre, Terideal sensibilise ses équipes et les forme à deux outils pratiques développés en interne pour créer des réflexes: le «Catalogue de solutions d’économie circulaire» en ligne depuis 2023 et bientôt une application maison – type Le Bon Coin – permettront de donner une seconde vie aux matériaux par le réemploi/la réutilisation, de préférence sur place ou sur un chantier Terideal à proximité.

#9 ÊTRE ANCRÉ DANS LE LOCAL

Le modèle économique de Terideal est déjà local. Le réseau d’agences réparti sur le territoire national permet d’être au plus près des clients et de leurs chantiers.

A partir de 2024, elle s’engage à aller encore loin pour s’aligner avec les objectifs de sobriété carburants, en demandant aux agences de renoncer aux chantiers au-delà de 80 km.

L’ancrage local de Terideal lui offre :

• Une bonne connaissance des territoires, de leur singularité (de la biodiversité, bassin versant…) et des acteurs locaux,
• Un historique réussi de coopérations multi-acteurs pour co-créer des projets régénératifs avec les parties prenantes locales au service du bien commun.

Ces ressources immatérielles, gage de confiance sont des actifs stratégiques pour générer de la coopération et de l’innovation servicielle de modèle économique (cf. #10,11).

DÉVELOPPER UNE GAMME DE PRODUITS OU SERVICES COMPATIBLES AVEC LE VIVANT

#10 ÊTRE SOBRE ET MULTIFONCTIONNEL

Pour déployer sa stratégie de décarbonation respectueuse du vivant et atteindre un seuil de réduction incompressible¹⁷, Terideal mise sur le développement de nouvelles offres, qui intègreront plusieurs co-bénéfices pour ses parties prenantes.

Terideal réfléchit actuellement à la multifonctionnalité des parcs, des ouvrages pour proposer une diversité et une évolution des usages. Par exemple, un parc pourra avoir des fonctions de parc ornemental, d’îlot de biodiversité et de fraîcheur, des espaces potagers, ou de loisirs, de phytoépuration des eaux pluviales, etc pour générer des solutions intégrées et synergiques, et mieux répondre aux enjeux d’adaptation. Pour les bâtiments et ouvrages, comment allonger leur durée de vie en développant ses activités de diagnostic et surveillance pour réparer, rénover, réaménager plutôt que déconstruire pour reconstruire ?

#11 CRÉER DES RELATIONS RÉCIPROQUES ET CO-ÉVOLUTIVES BASÉES SUR LA COOPÉRATION

Parties prenantes externes :

La multifonctionnalité et la mise en œuvre des nouvelles offres servicielles ne pourront se faire qu’en coopérant plus spécifiquement avec des parties prenantes comme les maîtres d’œuvre, les fournisseurs actuels, avec de nouvelles starts up en intelligence artificielle ou avec des centres de R&D pour innover, pour s’adapter aux singularités des territoires et à leurs réalités socio-écologiques.

Cet enjeu de co-création avec ses parties prenantes est complexe pour l’entreprise dans le contexte des marchés publics notamment.

Terideal a lancé en 2023 des journées de la Régénération en Île-de-France et pour la métropole de Lyon pour embarquer les clients sur les enjeux d’adaptation, de résilience, et de régénération du vivant. Ces journées de sensibilisation ont rencontré un réel succès. L’entreprise envisage d’aller encore plus loin avec ses clients en créant une école de formation, pour ses parties prenantes internes et aussi externes pour insuffler de nouvelles pratiques, éviter des solutions de mal-adaptations et faciliter l’adoption de variantes avec de la création de valeur écologique en études et en travaux.

Parties prenantes internes :

Pour développer ses solutions intégrées et systémiques, Terideal a besoin de développer de la transversalité en interne entre les métiers, entre les régions et entre les fonctions supports et les exploitants, de même faire appel à de nouvelles expertises, telles qu’en éco-conception, matériaux biosourcés, en biomimétisme.

Le «manager Terideal » évoluera également vers une posture de facilitateur pour opérationnaliser le plan de décarbonation et la stratégie de génie écologique en s’appuyant sur des communautés de métiers en interne (ex: les élagueurs, les bureaux d’étude) et de groupes de travail pour fonctionner davantage en mode projet agile et collaboratif pour innover.

PLACER L’HUMAIN AU CŒUR DES TRANSFORMATIONS

#12 PARTAGER LA VALEUR MONÉTAIRE AVEC SES PARTIES PRENANTES ET POUR L’INTÉRÊT GÉNÉRAL

Terideal est attachée au partage de la valeur et favorise l’actionnariat salarié à travers 4 dispositifs: un FCPE, une société de cadres, l’ouverture du capital aux membres du comité de direction, la distribution d’actions gratuites. Ainsi, l’actionnariat salarié est passé de 5,5% en 2016 à 40% en 2024, avec l’appui des investisseurs externes qui ont accepté de réduire leur part dans le capital. Cette augmentation est favorisée par l’abondement accordé par l’entreprise aux versements effectués dans le FCPE qui représente aujourd’hui 26% du capital.

Actuellement, une réflexion est engagée avec les partenaires sociaux pour rendre cet abondement plus « équitable», solidaire et plus accessible aux bas salaires en le renforçant pour les petits montants et en le réduisant pour les gros montants.

#13 CRÉER DES RELATIONS VIVIFIANTES

Terideal est attentive à la qualité de vie au travail et notamment, au respect des personnes et des principes d’égalité, aux possibilités d’évolution professionnelle, à la santé, la sécurité et le bien-être de ses collaborateurs.

La feuille de route stratégique «Cap Terideal 2030 vers l’entreprise régénérative» demande d’opérer une transformation organisationnelle et culturelle pour aller davantage vers une organisation réflexive, agile et apprenante.

La réflexivité crée des espaces de reconnaissance réciproque sur des difficultés rencontrées dans le travail, entre pairs, où elles sont mises en discussion pour permettre de progresser de concert et faciliter l’acquisition de compétences collectives.

L’organisation en interne d’espaces d’échanges, de cercles permettra de développer :

• La coopération en interne (techniques, commerciales…), pour décloisonner et mettre fin aux silos métiers, pour innover et créer de valeur sur les 3 dimensions, économique, écologique et sociale.
• L’amélioration des pratiques, le traitement des irritants sociaux, inévitables compte tenu des changements qui vont s’opérer avec les nouveaux projets et l’intégration des objectifs RSE et du reporting extra-financier dans toutes les strates de l’entreprise.

Épanouir et développer les talents est un des enjeux humains forts de l’entreprise, qui porte l’ambition d’une culture d’entreprise conviviale, humaniste. Terideal mesure régulièrement le bien-être et la satisfaction des collaborateurs.

En 2022, plus de 120 collaborateurs de tous horizons, métiers, statuts, ont participé à la construction de la marque employeur.

La trajectoire régénérative apporte du sens aux collaborateurs et un sentiment d’appartenance. Elle devrait permettre à Terideal de construire une image attractive pour recruter des jeunes, fidéliser et fédérer les salariés, mais aussi les partenaires (clients, prestataires, investisseurs).