Lorsque nous avons réalisé notre enquête en juillet 2020, il n’y avait pas de signe annonciateur d’un deuxième confinement. Nous avons ainsi souhaité confirmer que les éléments forts ressortant de l’étude et nos messages clés restaient d’actualité. Un sondage de situation a donc été adressé aux dirigeants de PME-ETI ayant répondu en juillet.
Plus brève, cette enquête flash s'est positionnée soit sur une question posée en juillet, soit sur une conviction forte ressortant de notre étude. Les résultats de ce questionnaire de situation ont ensuite été intégrés aux messages clés et les principaux résultats qui en sortent sont les suivants :
Les impacts de la crise : la forme psychologique et physique demeure stable
Entre mars et juillet, une forte baisse de forme psychologique et physique avait été constatée chez les dirigeants de PME et ETI. A partir de ce sondage de situation, on observe une stabilisation de la forme psychologique entre juillet et novembre. La forme physique, quant à elle, a même augmenté de 0,1 point sur 10 sur cette même période.
Une forme physique en très légère hausse entre juillet et novembre pour les dirigeants de PME-ETI
La combativité des dirigeants : la mise à l'épreuve continue
En mars 2020, nous avions demandé aux dirigeants s'ils avaient déjà songé au moins une fois à tout abandonner. 82 % des sondés, autrement dit une grande majorité, ont répondu négativement. Une grande combativité en somme, dont nous avons souhaité observer l'évolution à partir du sondage de situation. Ainsi, lorsque nous avons posé la même question au cours du second confinement en novembre, ils étaient encore sept dirigeants sur dix à ne pas imaginer baisser les bras.
Une combativité des dirigeants mise à rude épreuve par le confinement de novembre 2020
La crise comme source d'opportunités : une conviction qui perdure
En juillet 2020, lorsque nous avions demandé aux répondants de définir ce qu’était une crise pour eux, parmi les 4 sources proposées (difficultés, anxiété, opportunité, excitation) : près d’un dirigeant sur cinq avait placé l’opportunité en première position. Et 73% des dirigeants avait sélectionné cette modalité parmi plusieurs modalités retenues. Suite au sondage de situation de novembre, 63% des répondants considèrent que la crise est ou reste l'occasion de saisir des opportunités. Un chiffre qui conforte l'idée d'une conviction qui se maintient.
La crise a été ou reste l’occasion de saisir des opportunités pour une majorité de dirigeants
La force du collectif : un soutien principal pour les dirigeants
Tout au long de notre enquête, nous avions mis en exergue l'importance des équipes dans leur rôle de soutien aux dirigeants de PME et ETI. En juillet 2020, lorsque nous avions demandé aux dirigeants si l’épisode de la crise sanitaire du printemps leur donnerait plus de conviction dans la force de leurs équipe, 90% avaient répondu positivement. De plus, près de huit dirigeants sur dix avaient également mentionné les collaborateurs comme première source de soutien. Pareillement, notre sondage de situation de novembre confirme cette tendance. Les répondants restent en effet 88% à considérer que leurs collaborateurs les aident à traverser la crise.
Les dirigeants de PME-ETI restent convaincus que le soutien des équipes les aide à traverser la crise
Second confinement : une persévérance à toute épreuve même si la mise à l'épreuve continue
Nous aurions pu nous attendre à ce que le coup de massue du second confinement affecte la forme des dirigeants. En effet, même si le sondage de situation observe une combativité mise à rude épreuve, leur état de forme ne s'est finalement pas dégradée. Quelques pistes (non-exhaustives) pourraient expliquer cette tendance :
- La saison estivale couplée à une période d’accalmie ont permis aux dirigeants de prendre du repos et revenir à un niveau de forme supérieur à celui de juillet.
- Sur le plan de l'économie, le troisième trimestre 2020 a été positif, permettant ainsi d’assainir les finances de certaines entreprises et de redonner confiance dans l’avenir aux chefs d’entreprise.
- Les dirigeants ont su tirer les leçons du premier confinement. Comme notre étude a pu le montrer, les crises sont un accélérateur d’expérience. La résilience croît et donne, de fait, des dirigeants mieux préparés et plus pragmatiques.
- Les modalités du confinement de novembre ont été relativement plus "souples". Cette fois, l’arrêt total des activités n’a pas concerné tous les secteurs. Les autres ont pratiqué le télétravail ou sont restés en présentiel, réduisant les impacts économiques pour les entreprises. De plus, ces différences ont aussi pu jouer positivement sur le sentiment de solitude des dirigeants, un facteur qui influence grandement leur état de forme. Enfin, si le collectif a été mis à l’épreuve par le distanciel au cours du printemps, à l’automne, les équipes étaient habituées à ces conditions ou continuaient à se rendre sur site.
Ainsi, si la pandémie de Covid-19 sera longtemps perçue comme une crise très spécifique, notre étude cherche à dépasser ce cadre particulier. Notre sondage de situation adressé en novembre 2020 aura permis de conforter la mise en lumière des éléments invariables de l’expérience de crise. Mais aussi insister sur certains ressorts qui peuvent stimuler les réflexions des dirigeants, quelles que soient les origines de leurs difficultés.
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