Les cinq idées reçues sur les responsables de ces entreprises face au numérique
IDÉE REÇUE N°1 : LA TRANSFORMATION DIGITALE EST UN SUJET COMPLEXE pour les chefs d'entreprise
C’est vrai ! La complexité est un frein fréquemment mentionné par les dirigeants d’entreprise. Surtout, la transformation digitale reste un sujet complexe quel que soit le niveau de maturité du dirigeant. Ainsi, 28 % des répondants les plus avancés l’identifient comme l’un des principaux freins à la transformation digitale. Il faut donc être persistant dans le temps et résilient face aux obstacles.
IDÉE REÇUE N°2 : LES DIRIGEANTS d'entreprise de type PME ET ETI FONT DE LA TRANSFORMATION DIGITALE UNE PRIORITÉ STRATÉGIQUE
C’est faux ! 87 % des dirigeants de PME et d’ETI françaises n’affichent pas la transformation digitale comme une priorité stratégique pour leur entreprise. Cela varie en fonction de la maturité digitale du dirigeant, mais même parmi les plus avancées, seules 34 % des entreprises en font une priorité stratégique. C’est donc bien peu pour un chantier qui requiert un leadership soutenu et des changements importants à tous les niveaux pour l’entreprise.
IDÉE REÇUE N°3 : LES ENTREPRISES EN FORTE CROISSANCE SONT PLUS AVANCÉES DANS LEUR TRANSFORMATION DIGITALE
C’est vrai ! Plus la dynamique du chiffre d’affaires est forte, plus la probabilité d’être avancé dans sa digitalisation est élevée. Une autre interprétation est possible : les entreprises avancées dans leur transformation génèrent plus de croissance que les autres. En revanche, nous ne pouvons établir de lien entre la rentabilité d’une entreprise et l’avancement de sa digitalisation.
IDÉE REÇUE N°4 : LES entreprises (PME ETI) dont les dirigeants sont SCEPTIQUES RENCONTRENT PLUS DE RÉSISTANCE AU CHANGEMENT QUE celles dont les responsables sont dES CONQUÉRANTS
C’est faux ! Notre enquête montre que parmi les 3 profils de maturité digitale, les Conquérants sont ceux qui rencontrent le plus de résistance en interne (citée par 39 % d'entre eux contre 21 % chez les Sceptiques). Cela s'explique par l'ampleur des chantiers menés par les Conquérants pour réussir la transformation globale de leur entreprise.
IDÉE REÇUE N°5 : PLUS LE DIRIGEANT d'entreprise EST JEUNE, PLUS IL EST « TRANSFORMATION DIGITALE NATIVE »
C’est faux ! En dépit du discours sur les « digital natives », qui seraient plus familiers des nouvelles technologies, le critère de l’âge ne joue pas sur le niveau de maturité digitale. Une des raisons est que la transformation digitale dépasse le seul champ des technologies. Cette transformation globale de l'entreprise nécessite en effet des compétences clés, qui ne sont pas liées à l'âge du dirigeant.
Selon une enquête Bpifrance Le Lab, réalisée auprès de 1 814 dirigeants de PME et d’ETI (CA compris entre 2 M€ et 1,5 Md€), des secteurs du BTP, du Commerce, de l’Industrie, des Services, du Tourisme et des Transports.
Rappel : les enjeux de la transformation digitale pour les entreprises (PME - ETI)
Qu’est-ce que la transformation digitale ?
C’est une dynamique continue articulée autour de 3 chantiers prioritaires :
- remettre son client au cœur de l’entreprise ;
- rendre son organisation agile ;
- s’appuyer sur ses partenaires pour créer de la valeur dans un contexte digital.
Le digital bouleverse les acquis, les certitudes et les modèles d’affaires traditionnels : prix sous tension, passage du produit à l’usage, précarisation des avantages concurrentiels, monde en réseau. Il faut donc se transformer pour s’y adapter. Dans cette démarche, la technologie est un élément clé, mais elle n’est qu’un moyen. Elle doit toujours répondre à un enjeu business bien identifié : recherche d’efficacité, meilleure expérience client, meilleure gestion des stocks et des flux… C’est l’objectif de cette étude : aider les dirigeants à mieux appréhender les marqueurs de la révolution digitale et à identifier les actions prioritaires à mener pour réussir dans ce nouveau contexte. Le choix des technologies à mobiliser n'intervient donc que dans un second temps.
Nul doute que le digital est un sujet complexe – c’est le premier frein identifié par les dirigeants interrogés – mais cette complexité et l’incertitude générée par la révolution digitale doivent être surmontées par le dirigeant. Le rôle de ce dernier est fondamental dans des PME et ETI où il donne et incarne le cap. C’est à lui de bâtir une vision de la transformation de son entreprise, en d’autres termes de fixer un cap à 3-5 ans pour améliorer et repenser sa performance dans ce nouvel environnement.
C’est à lui d’impliquer très en amont et tout au long du projet ses collaborateurs et managers, sous peine d’affronter de fortes résistances en interne.
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