Les quatre grandes idées reçues sur la Gouvernance des PME et ETI
Idée reçue n°1 : Les dirigeants de PME et d’ETI concentrent tous les pouvoirs au sein de leur entreprise
C’est vrai… et c’est faux ! 52% des dirigeants de PME-ETI détiennent les pouvoirs exécutifs et actionnariaux, en tant que détenteurs de la majorité des parts au capital de leur société. Les 48% restants sont actionnaires minoritaires (20%) ou non actionnaires (28%) des entreprises qu’ils dirigent et doivent rendre des comptes à des associés et/ou actionnaires. Près de la moitié des dirigeants sont donc contraints, de fait, de ne pas être les seuls maîtres à bord de leur entreprise.
Idée reçue n°2 : Plus les entreprises grandissent et meilleures sont leurs pratiques de gouvernance
C’est vrai ! Aux deux extrêmes de la large catégorie des PME-ETI, nous trouvons des entreprises de 10 personnes et d’autres de 5 000 collaborateurs. La lecture de nos résultats doit souvent être passée au filtre de la taille des entreprises considérées. En règle générale, nous observons que plus les entreprises grandissent, plus les pratiques de gouvernance se formalisent et gagnent en sophistication. Les dirigeants de petites sociétés, davantage aux prises avec l’opérationnel, ont moins de temps pour aborder un tel sujet, qui suscite par ailleurs moins leur intérêt.
Idée reçue n°3 : La nouvelle génération de dirigeants accorde davantage d’importance à la construction partagée de décisions
C’est vrai… et c’est faux ! Les jeunes dirigeants peuvent être plus ouverts aux prises de décisions collégiales, sans pour autant solliciter les instances formalisées de direction. Les dirigeants de moins de 40 ans accordent plus de poids que leurs aînés à leurs associés exécutifs, à leurs actionnaires, à leurs conseils et à leurs pairs au moment de prendre des décisions stratégiques. En revanche, ils perçoivent davantage le conseil d’administration comme un frein à leur pouvoir et comme une source de lourdeurs et de dépenses. Le « codir » leur semble aussi moins indispensable qu’aux dirigeants plus âgés.
Idée reçue n°4 : Les dirigeants de PME-ETI estiment que sans eux, leur entreprise coulerait à pic
C’est faux ! En cas de longue indisponibilité de la part des dirigeants, ces derniers estiment à une très large majorité que leur entreprise ne serait pas en danger (77% des répondants), et même qu’elle continuerait à générer de la croissance (80% des répondants). Même si les plans de continuité ne sont pas toujours formalisés, l’organisation des PME-ETI semblent être assez solides et résilientes, aux yeux de leur dirigeant, pour leur survivre.
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