Depuis la seconde partie des années 2010, les pays du Golfe ont entamé leur métamorphose afin de tendre vers des modèles économiques moins dépendants des hydrocarbures. De premiers résultats notables sont observables, montrant les progrès en termes de diversification, mais le chemin restant à parcourir est encore long au vu des ambitions. Ce processus de diversification offre des opportunités aux entreprises françaises, tant à l’export que pour consolider leurs relations d’investissement.
La transition économique des pays du Golfe est nécessaire pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures
Les modèles économiques des pays du Conseil de Coopération du Golfe restent très dépendants de la rente pétrolière
Les activités extractives sont le premier secteur d’activité au Conseil de Coopération du Golfe (CCG)(1), représentant 26 % de la valeur ajoutée totale aux Emirats Arabes Unis (E.A.U) et jusqu’à 53 % au Koweït (en moyenne au début des années 2020). Le poids du secteur des hydrocarbures apparait encore plus éloquent lorsque les recettes fiscales qu’il génère sont rapportées au total des recettes publiques : entre 80 et 90 % du total(2).
Graphique 1 : Prix du pétrole qui équilibre les finances publiques.
Les pays du CCG ne disposent toutefois pas tous de marges de manœuvre similaires, certains ayant besoin d’un prix du pétrole plus élevé pour équilibrer leurs finances publiques (cf. graphique 1). Ces disparités peuvent s’expliquer par plusieurs facteurs : capacité de production de barils, coûts d’extraction, niveaux des recettes fiscales hors hydrocarbures ou encore des dépenses publiques, etc.
La diversification économique dans les pays du Golfe n’est pas une tendance nouvelle, avec une bascule consécutive à la chute des prix des hydrocarbures de 2014-2015
Aux E.A.U, Dubaï est précurseur, s’attelant à développer depuis plusieurs décennies une économie basée sur les services. Bahreïn, fort notamment d’un cadre réglementaire souple et attractif, dispose également d’une structure économique plus diversifiée (services financiers, métallurgie, transports, tourisme)(3). Dans les autres pays, de timides initiatives ont été lancées à partir des années 80 mais n’ont pas été couronnées de succès.
La phase de baisse des prix des hydrocarbures de 2014-2015 a précédé un renforcement des quotas de production au sein de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole élargie (OPEP+) à partir de 2017. La réduction de l’offre n’a toutefois pas eu les effets escomptés sur les prix, qui sont restés relativement bas(4). Entre 2016 et 2019, la croissance dans le Golfe (+1,7 % par an en moyenne) a ainsi été divisée par près de 3 par rapport à la période 2005-2015 (+4,9 %) et certains pays ont enregistré des épisodes de déficits publics (Arabie Saoudite, Qatar), voire des déficits jumeaux (Oman, Bahreïn).
Conscients de la fragilité de leurs modèles économiques, les pays du CCG ont entamé un processus de transition, consistant dans un premier temps en la mise en œuvre d’une TVA à 5 % à partir de 2018 (néanmoins pas encore implantée au Qatar et au Koweït), avant de prendre une tournure plus ambitieuse avec la mise en place de plans stratégiques, dont le plus emblématique est probablement Saudi Vision 2030, lancé en Arabie Saoudite en 2016.
La transition des économies du Conseil de Coopération du Golfe devrait s’accélérer
Les activités hors hydrocarbures se sont déjà avérées des relais de croissance importants lors de la reprise post crise sanitaire (+4,6 % / an en moyenne sur 2021-2024 pour le PIB non pétrolier contre +0,8 % pour le PIB pétrolier, pour une croissance totale de +3,4 % au CCG). Elles ont vocation à prendre davantage d’ampleur pour compenser des perspectives modérées en termes d’activité pétrolière dans un contexte de prix bas du baril (en lien avec le relâchement accéléré des quotas OPEP+ fin 2025) et à moyen terme(5).
Les processus de diversification répondent désormais autant à l’objectif de réduction de la dépendance aux hydrocarbures qu’à la volonté d’émerger comme des acteurs internationaux clés.
La diversification de l’activité est concentrée sur des secteurs clés et des projets d’ampleur
La diversification dans le Golfe s’appuie d’abord sur le renforcement de secteurs historiques
Le tourisme, autrefois centré sur le pèlerinage ou le luxe, devient un axe économique majeur, avec des objectifs ambitieux. Par exemple, l’Arabie saoudite vise 150 M de visiteurs par an d’ici 2030 (contre 30 M en 2024), en valorisant ses sites religieux (La Mecque, Médine) et culturels (AlUla, Asir). Pour accompagner cet essor, 100 Md USD d’investissements public et privé sont dédiés aux infrastructures aéroportuaires(6), tandis qu’une nouvelle compagnie aérienne a été lancée en 2023 (Riyadh Air).
L’objectif d’une meilleure intégration dans les chaines de valeur internationales conduit à renforcer le secteur de la logistique. Les capacités des ports de Jebel Ali(7) (E.A.U), Hamad (Qatar) ou Salalah (Oman) sont étendues via leurs zones franches et ont vocation à devenir de véritables clusters industriels. Côté aérien, l’aéroport de Dubaï World Central intègre une plateforme logistique dédiée au commerce, tandis que le Qatar développe des infrastructures cargo autour de l’aéroport Hamad.
L’industrie se retrouve également au cœur de la stratégie des pays du Golfe. La pétrochimie reste centrale (entreprise Sabic en Arabie Saoudite, Equate au Koweït) et se modernise. L’industrie se développe notamment dans l’aluminium (Bahreïn, E.A.U) et la sidérurgie (Oman, Arabie Saoudite). L’Arabie saoudite affiche de nouvelles ambitions dans l’automobile avec le lancement de Ceer, sa première marque nationale, conçue pour répondre à la demande régionale tout en créant une base industrielle exportatrice.
Les visions nationales mettent également l’accent sur le développement de secteurs d’avenir
Le numérique prend ainsi une place croissante dans les stratégies de diversification. Les E.A.U ont été parmi les premiers à structurer une politique nationale d’intelligence artificielle et à créer une université dédiée (MBZUAI). L’Arabie Saoudite investit quant à elle dans le cloud, les semi-conducteurs et les biotechnologies tandis que le Qatar concentre ses efforts sur la robotique ou l’edtech(8). Pour y parvenir, les autorités des pays concernés mènent de nombreuses réformes afin d’attirer des investisseurs étrangers et/ou des profils à haut degré de qualification (par exemple politique de golden visa(9) aux E.A.U).
Le secteur de la finance, et plus particulièrement les fintechs, ont tendance à se développer dans deux principaux pays : les E.A.U accueillent des hubs comme ADGM ou DIFC(10) et Bahreïn se positionne comme laboratoire en matière de finance digitale via Bahrain Fintech Bay.
Parallèlement, les énergies renouvelables (ENR) deviennent un axe stratégique. Il s’agit à la fois de diversifier le mix énergétique et d’investir dans des entreprises, locales et étrangères, en vue de développer des technologies vertes et/ou de favoriser des transferts technologiques dont l’acquisition permettrait de répondre aux enjeux de la transition écologique et énergétique. Dans cette optique, la société nationale émiratie Masdar, spécialisée dans les ENR, déploie des projets localement et à l’international (capture carbone, hydrogène, etc.), tandis que le projet Neom(11) vise une alimentation 100 % verte. Ces ambitions se traduisent aussi dans des projets de villes durables dans l’ensemble de la région(12).
La transition économique implique des besoins de financement élevés
Le financement de la diversification de l’activité économique au sein du Conseil de Coopération du Golfe repose principalement sur des acteurs locaux mais les pays se tournent de plus en plus vers les marchés internationaux.
Davantage d’hydrocarbures pour diversifier l’activité : le paradoxe de la transition
Les fonds souverains (Public Investment Fund – PIF en Arabie Saoudite, ou encore Mubadala et ADQ aux E.A.U) jouent un rôle primordial dans le financement de la transition. Leur capacité d’intervention repose en grande partie sur les retombées des recettes liés aux hydrocarbures(13), qui alimentent leurs ressources.
C’est là tout le paradoxe de la diversification de l’activité au CCG : davantage de diversification passe inexorablement par une exploitation continue, voire renforcée, des ressources d’hydrocarbures. Cela explique en partie les investissements colossaux réalisés par les pays du Golfe pour augmenter leurs capacités de production et d’exportation d’hydrocarbures(14). Les négociations menées par les E.A.U, afin de relâcher plus rapidement les quotas de production de l’OPEP+ s’inscrivent dans cette démarche, quitte à se désaligner de la position de l’Arabie Saoudite. Cette stratégie permet par ailleurs de générer davantage de dividendes pour les Etats, actionnaires des fonds souverains.
Graphique 2 : Répartition des actifs sous gestion du PIF
Le rôle des fonds souverains est d’autant plus important que les États peinent parfois à attirer suffisamment de capitaux étrangers (cf. infra). En Arabie Saoudite, le fonds souverain PIF joue ainsi un rôle de plus en plus important, consacrant une part croissante de ses investissements au marché domestique (cf. graphique 2).
Le recours accru au financement externe : un levier pour les économies les plus solides
A partir de 2014, les pays du CCG ont particulièrement recouru à l’endettement extérieur pour combler leurs besoins de financement. Malgré un redressement des équilibres financiers durant la période 2022-2025, l’endettement externe a continué de progresser en moyenne (cf. graphique 3). Cette tendance se prolongerait à court et moyen terme(15), avec l’accélération de la diversification et d’autant plus dans les pays où les comptes public et courant pourraient être menacés par un prix du baril relativement bas (Bahreïn en particulier, cf. graphique 1).
Graphique 3 : Dette externe (en % PIB)
Depuis 2021, les pays disposant des notations souveraines les plus élevées (E.A.U, Qatar et Arabie Saoudite(16)) ont profité de « fenêtres de tir » favorables, avec des taux d’intérêt bas, pour lever d’importants montants d’eurobonds depuis 2021. Un recours accru à des financements externes sera probablement observé au Koweït, pour lequel la paralysie budgétaire entre 2016 et 2024 a fortement retardé le processus de diversification. Les deux derniers pays présentent en revanche de degrés de fragilités divers : si Oman a récemment retrouvé des marges de manœuvre(17), ces dernières restent très dépendantes de l’évolution du prix du pétrole et ne lui confèrent pas les mêmes capacités d’endettement que ses voisins. De même pour Bahreïn (bien que l’économie soit plus diversifiée), déjà très endetté mais dont la solvabilité est assurée par le soutien financier continu des autres membres du CCG.
Les investissements directs étrangers (IDE) sont dynamiques mais encore insuffisants
En 2024, les flux d’Investissements Directs Etrangers (IDE) entrants au CCG (3,4 % du PIB) ont été plus élevés que la moyenne mondiale (1,4 %) et celle des économies émergentes (1,9 %), et ce pour la troisième année consécutive. Les E.A.U, forts d’un hub financier mondial, restent les principaux récepteurs (cf. graphique 4).
Graphique 4 : IDE entrants dans le Conseil de Coopération du Golfe
Si l’Arabie Saoudite et Oman ont récemment enregistré des rebonds significatifs, les IDE restent encore concentrés dans les secteurs liés aux hydrocarbures. Or, la réussite du processus de diversification reposera sur une diffusion des IDE à d’autres secteurs. De plus, en Arabie Saoudite(18), les IDE entrants (20 Md USD) étaient inférieurs de 30 % aux attentes en 2024(19), contrairement aux trois années précédentes (cf. graphique 5). Dans ce contexte, les autorités ont d’ores et déjà annoncé 1) une révision à la baisse de leurs ambitions (projet The Line et report de l’augmentation des capacités de production pétrolière) et 2) une hausse des investissements du PIF au niveau local.
Graphique 5 : Arabie Saoudite : IDE entrants et cibles fixées par Saudi Vision 2023
Au-delà des aspects financiers, les pays du Conseil de Coopération du Golfe font face à d’autres défis
L’amélioration du climat des affaires reste un prérequis pour attirer les capitaux
Si la dynamique des IDE atteste bien de la capacité du CCG à capter des montants croissants d’investissement, reflétant leur récent gain d’attractivité, le renforcement de l’environnement des affaires reste une étape incontournable pour garantir une transition réussie.
L’objectif est triple : 1) promouvoir le développement du secteur privé, 2) palier les faibles marges budgétaires pour certains pays et 3) renforcer l’attractivité pour des investisseurs étrangers.
Concernant le premier point, l’Arabie Saoudite fait preuve de grandes ambitions et cherche à augmenter la part du secteur privé dans l’économie à 65 % (47 % actuellement) et a notamment lancé en 2021 un programme de partenariats (Shareek(20)) pour y parvenir. Oman et Bahreïn illustrent parfaitement le deuxième aspect. Des finances publiques relativement plus fragiles que chez les pays voisins conduisent à développer davantage les partenariats privés-publics (PPP) pour financer d’ambitieux projets d’infrastructures tout en évitant de trop solliciter les comptes publics. Pour le dernier point, le cas des E.A.U(21) est particulièrement éloquent, avec un climat des affaires se situant au plus haut dans les classements internationaux.
Le succès de la diversification dépend en partie du capital humain, qui reste à promouvoir au sein des pays du Golfe
Les autorités des pays du CCG souhaitent accroitre le poids du secteur privé afin de créer des opportunités pour des populations très dépendantes des emplois publics. Les politiques de nationalisation de l’emploi consistent à promouvoir l’emploi de la main d’œuvre locale, en instaurant par exemple des quotas par secteurs et tailles d’entreprises ou en conditionnant l’accès à des avantages fiscaux pour des entreprises privées au respect de ces quotas. Ces stratégies visent ainsi à répondre à la dépendance à la main-d’œuvre étrangère, dans un contexte de croissance démographique, de faible participation des femmes au marché du travail ou encore de chômage chez les jeunes(22).
En parallèle, les investissements dans l’éducation se poursuivent, avec par exemple le hub universitaire à Education City au Qatar ou le programme Smart Learning aux E.A.U (pour intégrer les technologies numériques à l’école). L’Arabie Saoudite étend ses investissements à d’autres services publics (santé, logement) avec comme objectif d’améliorer les conditions de vie des populations locales. Il s’agirait ainsi de ré orienter certaines dépenses du modèle d’Etat Providence afin de combiner diversification de l’activité et opportunités d’emplois, afin de préserver la cohésion sociale.
La compétition régionale s’accroit au sein du Conseil de Coopération du Golfe
Les stratégies de diversification alimentent une concurrence croissante entre les pays du Golfe, en termes de soft power ou d’attractivité. Par exemple, l’Arabie saoudite multiplie les événements sportifs(23), le Qatar capitalise sur la Coupe du Monde FIFA 2022, tandis que les E.A.U misent sur diverses activités culturelles.
En parallèle, les États réforment leur climat des affaires (cf. supra : zones franches, fiscalité, visas, prise de participation dans des sociétés) pour attirer talents, investissements et sièges régionaux. Dans ce domaine, l’Arabie Saoudite enregistre des progrès rapides en vue de rattraper son retard par rapport à son voisin émirati.
Cette dynamique concurrentielle coexiste cependant avec des coopérations ciblées. L’émergence d’un réseau ferroviaire(24) semble particulièrement emblématique de cette coopération afin de faciliter les interconnexions, à l’instar de projets communs pour l’énergie ou le climat(25).
La France peut tirer parti de la diversification économique des pays du Golfe en développant des coopérations stratégiques
Le processus de diversification de l’activité devrait s’accompagner de perspectives de croissance positives dans les pays du Conseil de Coopération du Golfe. En 2021-2024, la croissance du PIB a été principalement tirée par les activités hors hydrocarbures (cf. supra), une tendance qui se prolongerait selon le FMI à moyen terme(26), avec notamment une demande interne dynamique. Cette diversification présente une source d’opportunités pour la France et ses entreprises par deux canaux : les échanges commerciaux et les investissements croisés.
Un positionnement français avantageux dans le luxe, l’aéronautique et la pharmacie
Les parts de marché à l’export de la France dans les pays du CCG représentaient 2 % en moyenne en 2020-2024 (cette part est supérieure au Qatar : 2,9 %), ce qui les situent en dessous de la moyenne mondiale (2,6 %). Comme dans le reste du monde, elles ont eu tendance à diminuer au fil des années, toutefois la France a su stabiliser ses parts pour plusieurs produits clés, comme l’aéronautique(27) voire les augmenter pour les ouvrages en cuir et les boissons (plus spécifiquement le vin). Pour ces deux derniers produits, à l’instar des parfums, la France bénéficie de parts de marché très confortables, supérieures à 15 % (cf. graphique 6).
Graphique 6 : Parts de marché françaises à l'export au Conseil de Coopération du Golfe.
Au vu des ambitions des pays du Golfe de développer leur secteur touristique (cf. supra), la bonne position de la France à l’export dans l’aéronautique pourrait constituer un atout, à l’instar de son expertise dans les activités culturelles, ce qui a déjà occasionné des projets en Arabie Saoudite (AlUla). Par ailleurs, depuis la sortie de la crise sanitaire, les pays du CCG enregistrent une forte croissance démographique, surtout aux E.A.U(28), qui s’accompagne également d’une progression du PIB par habitant. La combinaison de ces deux facteurs soutient le commerce et offrirait ainsi des débouchés supplémentaires pour les biens de consommation, plus particulièrement les produits de luxe et pharmaceutiques, pour lesquels la France dispose d’une position stratégique.
De plus, le développement de l’industrie et des infrastructures engendre des besoins en équipements : pour les biens mécaniques, les parts de marché à l’export françaises sont relativement plus élevées au CCG qu’en moyenne dans le monde (cf. graphique 6, bulles vertes).
Les investissements croisés : source d’opportunités et renforcement des liens avec les E.A.U
Au Proche Orient, les E.A.U sont une destination de choix pour les entreprises françaises dont le nombre a doublé en l’espace de dix ans pour atteindre 532 filiales en 2022 selon Eurostat. La France représente le premier contingent européen en termes de filiales implantées au CCG.
Sur le plan technologique, la France et les E.A.U ont signé en février 2025 un cadre de coopération sur l’intelligence artificielle avec un investissement émirati de 30 à 50 Md USD. La cohérence stratégique se prolonge via des plateformes d’échanges, comme le forum Vision Golfe 2025 de Paris. Ce forum(29) a permis de passer d’un statut de simple fournisseur à celui de partenariat stratégique codéveloppant des projets durables avec la France.
Sur le plan énergétique, la France reste ouverte aux investissements émiratis dans le nucléaire civil (Orano, EDF, SMR), renforçant ainsi une coopération technologique et financière durable.
Notes et références
(1) : Arabie Saoudite, Bahreïn, Emirats Arabes Unis, Koweït, Oman et Qatar.
(2) : Ce chiffre atteint toutefois 55 % aux E.A.U, soit un ratio plus faible en raison d’un niveau de diversification plus élevé.
(3) : Une diversification plus précoce est aussi liée au fait que Bahreïn n’a jamais réellement bénéficié du même avantage comparatif que ses voisins du Golfe pour l’exploitation d’hydrocarbures.
(4) : 58,7 USD le baril en moyenne entre 2016 et 2019 contre 102,4 USD entre 2010 et 2014. La part de l’OPEP dans la production mondiale est passée de près de 40 % au début des années 2010 à 31 % actuellement.
(5) : 68 USD le baril de Brent à horizon 2030 selon le FMI, contre 83,2 USD en moyenne sur la période 2021-S1 2025.
(6) : Extension de l’aéroport de Riyadh, modernisation d’autres sites, etc.
(7) : 10e plus grand port mondial pour le trafic de conteneurs.
(8) : Secteur combinant éducation et technologies numériques.
(9) : Programme de visa de 5 à 10 ans pour de gros investisseurs ou des entrepreneurs, chercheurs ou talents qualifiés.
(10) : ADGM (Abu Dhabi Global Market) et DIFC (Dubai International Financial Centre) sont des centres spécialisés dans les services financiers.
(11) : Projet de mégapole futuriste lancé dans le nord-ouest du pays.
(12) : Déjà livré à Dubaï, en cours à Sharjah, Yas Island, et Masdar City.
(13) : Ces fonds disposent aussi d’importants actifs étrangers sous gestion, dont les revenus générés peuvent être en partie réinvestis sur le marché domestique.
(14) : Augmentation de +85 % la production de gaz naturel liquéfié (GNL) d'ici 2030 au Qatar, plan d’investissement de 150 Md USD d’ici 2027 à Abu Dhabi et hausse de +60 % des capacités gazières à Jafurah en Arabie Saoudite.
(15) : L’objectif est également de préserver les réserves de change, qui ont subitement baissé post baisse du prix du pétrole en 2014-2015.
(16) : Ces pays bénéficient de position extérieure nette excédentaire (près de 170 % du PIB aux E.A.U, près de 70 % au Koweït et Arabie Saoudite).
(17) : 7 années après l’avoir perdu, le Sultanat a retrouvé une notation investment grade chez S&P fin 2024.
(18) : Depuis 2024, les multinationales doivent y localiser leurs sièges régionaux afin d’accéder aux appels d’offres publics et bénéficier d’avantages fiscaux.
(19) : Alors même que les montants visés restaient relativement faibles par rapport aux cibles de 70 Md USD par an en moyenne entre 2026 et 2030.
(20) : Facilités pour accéder à des financements publics et développer des partenariats privés-publics.
(21) : La Fédération a récemment relevé les plafonds de participations étrangères, permettant à ces investisseurs de détenir 100 % du capital dans 122 secteurs (santé, transports, manufacturier) hors zones franches.
(22) : Des dispositifs d’incitation, de formation, de quotas ou de soutien à l’entrepreneuriat ciblent notamment les jeunes et les femmes.
(23) : F1, Coupe du Monde FIFA 2034, JO 2036.
(24) : Le « GCC Railway » vise à relier les pays du Golfe par une ligne de 2 000 km, dont le premier tronçon entre Abou Dhabi et Al-Aïn a été inauguré en 2024.
(25) : Projets d’interconnexion électrique (réseau saoudo-omanais), développement de l’hydrogène vert (Masdar, Oman Hydrogen Centre).
(26) : Les prévisions de croissance du FMI sur la période 2026-2030 tablent sur +3,7 % contre +2,3 % en moyenne lors de la dernière décennie. Ces chiffres sont à relativiser car très dépendants du PIB pétrolier, très erratique. La croissance du PIB non pétrolier au CCG est attendue à +3,8 % par le FMI.
(27) : 8,1 % de parts de marché, 18 % des exportations vers le CCG.
(28) : Hausse de la population de +17,6 % aux E.A.U entre 2019 et 2024, +11,6 % dans le reste du CCG contre +5,1 % au niveau mondial.
(29) : Il a réuni près de 550 acteurs du GCC, autour d’opportunités dans l’énergie, l’IA, la mobilité, l’éducation, la santé ou l’agri tech.