Le témoignage de Bernard-Marie Augustin
"Rompre son isolement dans une démarche d'efficacité entrepreneuriale."
Bernard-Marie Augustin, Doctorant, Amarok
Bernard-Marie Augustin : “Moins épaulé et accompagné que le dirigeant de grande entreprise, le dirigeant de PME/TPE assume bien souvent seul les décisions et doit gérer un portefeuille de compétences qu’il ne maîtrise pas toujours. Véritable chef d’orchestre, il se sent souvent seul et abandonné. Ce sentiment de solitude est amplifié dans les périodes de crise ou de bouleversements économiques. L’isolement du chef d’entreprise peut s’expliquer aussi par l’état d’esprit du dirigeant dont la représentation symbolique est celle du chef invincible, du « leader », du « winner » infaillible qui ne peut exprimer ses doutes, ses défaillances et parfois ses renoncements. Face à ce constat, le dirigeant doit trouver les voies et moyens nécessaires pour mieux assurer la bonne marche de l’entreprise et surtout rompre cet isolement.
- Intégrer des réseaux professionnels : il s’agit de partager un espace de convivialité et d’échanges avec ses pairs
- Apprendre à déléguer : la solitude peut venir d’un problème de management. Le dirigeant doit changer de regard sur son personnel, l’impliquant davantage et en lui faisant confiance. Il s’agit de sortir la tête du guidon et lâcher prise
- Ne pas attendre de ses collaborateurs le même investissement que soi envers son entreprise
- Suivre une formation et/ou se faire accompagner par un coach
- Être à l’écoute de soi-même et vigilant aux signes d’épuisement professionnel
Si la solitude du chef d’entreprise est souvent une constante de la PME/TPE, cet isolement peut être aussi un frein à la prise de décision et doit être pris en compte dans la démarche d’efficacité entrepreneuriale.”
Le sujet des solitudes du dirigeant vous intéresse ? Nous vous recommandons de consulter les autres contenus de notre étude dédiée, accessibles ci-dessous !