Idée reçue n°1 : “Les jeunes ne veulent plus travailler”
Faux. Les jeunes veulent travailler, mais différemment.
42 % privilégient l’intérêt du travail au salaire, et 89 % estiment que réussir sa vie passe par l’exercice d’un métier passionnant. Ils recherchent un emploi stimulant, qui fait sens, et où ils peuvent s’épanouir. Ce qu’ils rejettent, c’est le modèle traditionnel du “métro-boulot-dodo” où le travail est synonyme de contrainte.
Ce que les entreprises peuvent faire :
- Valoriser des missions à fort impact.
- Proposer des rôles évolutifs avec des perspectives claires.
- Associer les jeunes aux décisions stratégiques pour renforcer leur engagement.
Idée reçue n°2 : “Les jeunes refusent l’autorité et ne supportent pas la hiérarchie”
Vrai et faux. Ils ne rejettent pas l’autorité, mais ils veulent un management plus horizontal.
Les jeunes sont en quête de collaboration et de reconnaissance plutôt que de subordination stricte. Ils apprécient les managers bienveillants, capables de donner des feedbacks constructifs et de les accompagner dans leur développement.
Ce que les entreprises peuvent faire :
- Former les managers à des pratiques de leadership plus collaboratives.
- Mettre en place des systèmes de mentorat et de coaching.
- Encourager les initiatives et l’autonomie dans les projets.
Idée reçue n°3 : “Les jeunes sont instables et ne restent pas longtemps en entreprise”
Vrai et faux. Ils restent… si l’environnement leur convient.
Le taux de rupture de période d’essai a doublé après le COVID. Pourtant, les jeunes ne quittent pas leur emploi par simple caprice. Ils partent lorsqu’ils ne trouvent ni perspectives d’évolution ni épanouissement personnel. 85 % évaluent les possibilités de progression avant d’accepter un poste.
Ce que les entreprises peuvent faire :
- Mettre en place des parcours d’évolution clairs et rapides.
- Favoriser l’apprentissage continu et le développement de nouvelles compétences.
- Offrir des opportunités de mobilité interne et de reconversion.
Idée reçue n°4 : “Les jeunes veulent des horaires flexibles et du télétravail à outrance”
Vrai. Mais pas au détriment du collectif.
La flexibilité est un critère clé pour les jeunes, qui plébiscitent la semaine de quatre jours, le télétravail ou encore la possibilité de mener des projets en parallèle. Cependant, ils attachent aussi de l’importance au lien social et à la dynamique d’équipe.
Ce que les entreprises peuvent faire :
- Proposer un modèle hybride entre présentiel et télétravail.
- Mettre en place des espaces de travail collaboratifs et inspirants.
- Organiser des moments forts en équipe pour maintenir la cohésion
Idée reçue n°5 : “Les jeunes veulent un travail qui a du sens”
Vrai. Mais l’engagement ne suit pas toujours.
65 % des jeunes estiment que l’impact social et environnemental d’une entreprise est un critère clé, mais seuls 10 % s’engagent réellement dans les dispositifs RSE. Le décalage entre l’intention et l’action montre qu’ils attendent des entreprises qu’elles leur facilitent l’engagement.
Ce que les entreprises peuvent faire :
- Associer les jeunes à des projets concrets à impact positif.
- Encourager le mécénat de compétences et les missions sociales internes.
- Communiquer sur les engagements RSE de manière authentique et transparente.
En conclusion :
Les jeunes ne rejettent pas le travail, mais ils veulent qu’il évolue. Ils aspirent à plus de flexibilité, un management bienveillant et des missions porteuses de sens. Pour les dirigeants, comprendre ces attentes est un enjeu stratégique : adapter les modes d’organisation et de management, c’est non seulement attirer les talents de demain, mais aussi rendre l’entreprise plus agile et plus performante.
Méthodologie :
Cette étude repose sur des recherches documentaires et scientifiques, des interviews d’experts en management et en ressources humaines, ainsi que des entretiens qualitatifs menés auprès de jeunes actifs.
Pour en savoir plus, allez lire l'étude sur le site de la Fabrique Spinoza : (Re)donner et faire confiance à la jeunesse - La Fabrique Spinoza